Situation nationale : attention à la xénophobie et à l’intolérance

| 30.10.2014
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Situation nationale : attention à la xénophobie et à l’intolérance
© DR / Autre Presse
Situation nationale : attention à la xénophobie et à l’intolérance
Le Burkina Faso n'est pas à l'abri des pratiques attentatoires aux droits humains. En effet, nous assistons dans ces dernières heures à un développement accru de violence verbale ou d'incitation à la violence à tournure xénophobe. Il est temps que les différents leaders jouent leur rôle afin de changer au plus vite la direction du débat.


Depuis quelques jours, des rumeurs circulent sur la toile faisant état de la présence de forces étrangères sur le sol burkinabé. Des informations dont les sources ne sont jusque là pas vérifiées et dont les conséquences seront désastreuses si l'on ne prend garde. Le Burkina est composé d'une mosaïque de nationalités, d'ethnies, de cultures et traditions favorables à la tolérance et à l'acception de l'autre.

L'histoire de quelques pays voisins et de par le monde devrait nous servir de leçons.

La jeunesse qui a toujours fait preuve de maturité et de civisme jusque-là dans toutes les manifestations doit aussi faire preuve de discernement quant aux informations qu'elle reçoit. Les informations diffusées sur les réseaux sociaux doivent être prises avec soin et réserve. Ceci n'est pas dans l'optique de discréditer ces informations, mais d'attirer l'attention du public sur leur véracité et l'impact qu'elles peuvent avoir sur une société déjà divisée politiquement.

Les menaces contre une communauté, quelle que soit son origine ne sauraient être justifiées par un quelconque motif. Cela ne fera que plonger le pays dans une aventure dont on ne saurait évaluer le résultat des conséquences macabres. L'histoire de quelques pays voisins et de par le monde devrait nous servir de leçons.

Attention aux informations qu'on publie sur les réseaux sociaux

Pour rectifier le tir à temps, il faudra que tous les leaders des partis politiques et mouvements de la société civile prennent leur responsabilité en main. Ils doivent veiller à la maîtrise de la communication des militants dans les marches, mais aussi sur les réseaux sociaux. Les militants doivent être informés sur la nécessité de vivre ensemble. Il est d'une extrême nécessité d'éviter tout amalgame en attaquant des communautés étrangères vivant au Burkina Faso.

Pour ce qui concerne la communication sur les réseaux sociaux, les différents acteurs doivent avoir un canal par lequel ils donnent des justes informations afin d'éviter toutes dérives qui nous mèneraient vers des affronts. Cela pourrait contribuer à détruire le tissu social qui a toujours été l'un des symboles et les forces de ce pays dit des hommes intègres.

Il serait donc judicieux que les utilisateurs des réseaux sociaux prennent la peine de s'assurer que les informations de certains postes sont de source digne de foi avant de participer à leur diffusion.

Miyiéba Joseph LOMPO (Stagiaire)

Avec 226Infos.net

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