Le jeudi 29 mars 2016 aux environs de 4h du matin, en effet, un incendie s’est déclaré sur le site de la foire commerciale et artisanale de la 18ème édition de la Semaine nationale de la culture, SNC Bobo/2016, ravageant une bonne partie des installations. «Quatre vingt treize (93) stands évalués à environs quatre cent seize millions (416 000 000) de francs CFA»; c’est le bilan de ce sinistre. Le 1er avril 2016, le président du Faso s’est rendu sur les lieux pour non seulement encourager les sinistrés mais aussi les rassurer de la prise de dispositions dans un bref délai, pour leur dédommagement.
Depuis lors, les sinistrés attendent. Et cette attente semble s’éterniser à leurs yeux. «Depuis un an, malgré les multiples démarches auprès des autorités concernées, et auprès d’autres autorités, nos sollicitations sont restées sans réponses favorables. Depuis un an donc, toutes les promesses, tous les engagements pris n’ont pas été tenus», ont-ils déploré.
Au regard de l’attitude de l’assureur officiel de la SNC, l’espoir des sinistrés quant à leur indemnisation semble se mincir. «Lors d’une rencontre avec les premiers responsables de la SNC le 5 avril 2016, il nous a été signifié que notre sort se trouve dans les mains de l’assureur. Selon les informations que nous avons, c’est la Générale des Assurances (GA) qui est l’assureur officiel de la SNC 2016. Depuis l’incendie jusqu’à ce jour, la GA ne nous a jamais rencontrés sur cette affaire», ont-ils signifié.
Jean Kabré, coordonnateur du collectif des sinistrés de la SNC 2016 : «Depuis un an, toutes les promesses, tous les engagements pris n’ont pas été tenus»
Du reste, les sinistrés n’en veulent pas à l’assureur, et ce, du moment où ils n’ont pas de contrat direct avec celui-ci. «C’est à la SNC de veiller à ce que nous soyons dédommagés parce que nous ne pouvons pas aller vers l’assureur du fait que nous n’avons pas de contrat avec lui», ont-ils indiqué. Ainsi, ces derniers interpellent le gouvernement, notamment le président du Faso à se rappeler de ses promesses. «Actuellement, nous vivons des moments très difficiles. Nous ne savons pas quel sera notre sort», se lamentent-ils.
A travers cette conférence de presse, les sinistrés veulent prendre à témoin l’opinion publique et interpeller le gouvernement à régler au plus vite la question de leur dédommagement. Après cette action, ces derniers ne resteront pas inertes si toutefois les lignes ne bougent pas. «Nous avons patienté plus d’un an. Si rien n’est fait après cette conférence de presse, nous allons envisager d’autres actions légales pour rentrer dans nos droits», ont-ils mis en garde.
Cheick Omar Traoré