La Police municipale a mis la main sur un individu qui avait entreposé à son domicile à moins de 5 mètres de son foyer, 14 bidons de 25 litres contenant de l’essence et une vingtaine de barriques vides qui servaient à contenir le liquide.
Tout est parti, explique le contrôleur de police municipale, chef de la «section Bon Ordre», Paulin Kaboré, d’une alerte du voisinage qui a dénoncé la dangerosité du stockage des bidons contenant de l’essence au niveau du foyer du contrevenant. «Même si c’était une goutte d’essence, c’était presque tout le quartier qui pouvait aller en fumer», a fustigé Pascal Zaïda, secrétaire général de la Ligue des consommateurs du Burkina, section Kadiogo, qui a reconnu le rôle important joué par la Police municipale pour pouvoir mettre la main sur cette personne qui exposait selon lui, non seulement sa famille mais aussi le quartier.
Il a ainsi invité l’ensemble des populations à continuer de collaborer avec la Police pour mettre fin à cette vente illicite de carburant. Le directeur de la concurrence et de la répression des fraudes, Yacouba Bila, appuiera son prédécesseur en invitant les populations à plus de vigilance et à dénoncer les contrevenants qui, dans leur recherche effrénée de l’argent, mettent en péril la sécurité des citoyens.
Le carburant saisi, a noté Yacouba Bila, sera acheminé au niveau de la SONABHY pour analyse. Conformément aux dispositions règlementaires, le directeur de la concurrence et de la répression des fraudes a souligné que le contrevenant encourt une peine d’emprisonnement pouvant aller à un an et des amendes pouvant aller à 10 millions de F CFA.
Le mis en cause, Issaka Soudré, qui pratique ce commerce il y a à peu près un an de cela, s’est dit conscient de la dangerosité et des conséquences que cette pratique peut engendrer. «Mais c’est dans le but de subvenir à mes besoins et à ceux de ma famille que je me suis lancé dans ce commerce», a-t-il confié. M. Soudré ajoutera aussi qu’il s’est toujours rassuré qu’aucun membre de sa famille n’allume du feu en son absence. «Personne n’allume du feu en mon absence, car je leur ai expliqué l’effet que cela pouvait provoquer», a-t-il conclu.
Madina Belemviré