Terrorisme : le gouvernement burkinabè sur le qui-vive

| 16.10.2015
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Terrorisme : le gouvernement burkinabè sur le qui-vive
© DR / Autre Presse
Terrorisme : le gouvernement burkinabè sur le qui-vive
Depuis le coup d’Etat manqué, suivi de l’attaque terroriste de la gendarmerie de Samorogouan dans le Kénédougou, près de la frontière malienne, l’Etat burkinabè est plus que jamais en alerte. Les mesures de sécurité se sont élevées à un niveau supérieur, et, les renseignements tournent à plein régime. Il est hors de question qu’une attaque similaire se reproduise sur le territoire burkinabè.


La question préoccupe le sommet de l’Etat, au point que le Chef de l’Etat en personne, Michel Kafando, alors qu’il recevait les parties signataires de la Charte de transition pour la fixation d’un nouveau calendrier électoral, avait fait de la question sécuritaire la priorité des priorités. La date du 29 novembre 2015 retenue pour les élections couplées législatives et présidentielles, entérinée par le Conseil des ministres du mercredi 14 octobre, a tenu compte de cet impératif sécuritaire.

Ce jour-là, le Chef de l’Etat, loin d’être paranoïaque, avait estimé que l’attaque de Samorogouan n’était pas une simple opération djihadiste, mais une opération qui participe d’un plan savamment arrêté, pour sombrer le Burkina Faso dans le chaos. Du reste, n’ajoutait-t-il pas que des actions similaires étaient programmées ? En tout cas, l’attaque de Samorogouan vient crédibiliser les soupçons, que des djihadistes étaient en route lors du coup d’Etat pour apporter main forte au Régiment de sécurité présidentielle. Le Général de Brigade Gilbert Diendéré, chef des putschistes du 16 septembre dernier, avait réellement osé pactiser avec le diable. Cependant, si ce plan n’a pas marché, l’attaque de Samorogouan est à mettre certainement à l’actif du plan B de ce fameux pacte qui consisterait à déstabiliser le Burkina. Déjà, le Quai d’Orsay, dans un communiqué, a déconseillé les ressortissants français à ne pas se rendre sur tout le long de la frontière du Burkina et du Mali, considérée comme une zone rouge. L’enlèvement du Roumain à Tambao, associé aux deux attaques, l’une sur la gendarmerie d’Oursi et l’autre sur celle de Samorogouan, en seulement quelques mois, a démontré que nos frontières ne sont pas aussi hermétiques comme on l’imagine. Le danger est véritablement imminent.

La population a un grand rôle à jouer...

Certains observateurs redoutent même qu’il y ait des cellules dormantes de djihadistes à l’intérieur de nos frontières. Tout est possible, quand on sait que les responsables du Mouvement National de Libération de l’Azawad avaient fait du Burkina leur base arrière, avec la complicité suicidaire du président d’alors, Blaise Compaoré. Et ils continuent d’y rôder sans être inquiétés.
Maintenant que les voyants sont au rouge, aucune mesure de sécurité ne saurait être de trop. C’est en cela que dans un communiqué signé conjointement par les ministres en charge de la défense, de la sécurité et des transports, les véhicules automobiles sans plaques d’immatriculation et ceux possédant des vitres fumées ou teintées, sont interdits de circulation sur toute l’étendue du territoire national, à compter du 14 octobre 2015, date de diffusion du communiqué.
Dans cette bataille contre le terrorisme, la population a un grand rôle à jouer. Au lieu de s’emmurer dans la peur, elle doit être très active en fournissant toute information utile aux forces de défense et de sécurité. C’est seulement à ce prix, que l’on épargnera le Burkina Faso de l’hydre terroriste.

Max Junior

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