Sécurité publique : des escrocs d’une autre espèce hors d’état de nuire

| 29.10.2015
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Sécurité publique : des escrocs d’une autre espèce hors d’état de nuire
© DR / Autre Presse
Sécurité publique : des escrocs d’une autre espèce hors d’état de nuire
Ce mardi 27 octobre, la Brigade de recherches du Commissariat central de police de la ville de Kaya, dans la Région du Centre-nord, a présenté aux médias un réseau de délinquants d’une autre espèce. Ils avaient tout simplement choisi de cibler les commerçants de vivres, étant donné que dans ce secteur d’activité, il y a assez de personnes à déplumer...


Selon le Commissaire de police, Narcisse Sié Pooda, les délinquants, au nombre de 06 au total, dont 03 activement recherchés, repéraient d’abord le numéro de téléphone de leur prochaine victime plein aux As. Ensuite, l’un d’entre eux appelle celle-ci et se présente à elle d’une manière familière. Il lui propose ensuite une affaire rentable de vente de graines céréalières. L’acheteur serait une personne de race blanche, et, le vendeur ou détenteur du stock de graines, une personne âgée. Il prend le soin de transmettre à la victime les numéros des deux personnes suscitées, en insistant que celle-ci les rappelle le plus tôt possible.

Quand la victime appelle donc, il tombe sur une personne qui imite bien l’accent d’un Européen et qui confirme l’achat des graines pour une grande somme. La victime, qui doit se procurer les graines, appelle ensuite la personne âgée en question présumée détentrice d’un stock important, qui lui répondra qu’il peut lui procurer les mêmes graines à un prix hors concurrence. Alors que ces deux personnes ne font qu’un. L’innocent est ensuite invité dans une ville ou village du pays pour prendre possession de sa marchandise, contre paiement de la somme conclue. Et c’est là qu’une fois la somme rentrée en possession de nos indélicats, ils disparaissent en laissant leur pigeon avec des échantillons qui ne représentent en fait que de la hâblerie.

Des sommes exorbitantes acquises virtuellement

C’est ainsi donc que les malfrats ont agi, en déplumant la somme de 1 500 000 F.CFA des mains d’un ressortissant de la ville de Diapaga, dans la région de l’Est, le faisant se déplacer dans la ville de Mogtédo. Un autre, de la ville de Banfora, se verra à son tour déplumé dans la localité de Sabou, dans la province du Boulkiemdé, à hauteur de 1 000 000 de F. Les plus gros pigeons que ses escrocs ont déplumés sont Bonaventure Sorgho et Olivier Koudbila Konvolbo, pour les sommes respectives de 9 et 7 millions d F.CFA. Ce dernier, par ailleurs, a été le seul à déposer plainte contre des inconnus pour escroquerie.

C’est dans la recherche effrénée du gain facile qu’ils vont tomber sur un autre pigeon, pas facile à déplumer, cette fois-ci. Car après l’avoir contacté pour les mêmes propositions, Lazare D., la victime qui a eu plus de chance, a aussitôt informé la police de la ville de Kaya pour l’informer de l’affaire, devinant aussitôt qu’il avait à faire à des escrocs qui lui ont demandé de les rejoindre dans la ville de Kaya avec la somme de 5 millions de F.CFA pour ces mêmes histoires de graines céréalières. Il demande alors la collaboration de la police, pour les mettre hors d’état de nuire. De Ouagadougou, il se déplace ainsi donc pour la ville de Kaya. Et dans cette collaboration, Bingo ! Les policiers mettent la main sur le sieur François Daboné, et la suite des enquêtes permet d’appréhender également Mouhazi Traoré et Mohamed Roy qui est de nationalité étrangère. Les trois autres fugitifs sont de nationalité étrangère également.

En attendant, ces trois compères devront répondre de leurs actes devant le Tribunal de grande instance (TGI) de Kaya, et, selon les textes, encourent des peines allant de 1 à 10 ans de prison.

Comme quoi, il ne faut jamais se fier aux apparences ou aux propositions mirobolantes. Bravo à nos forces de l’ordre, et que la collaboration entre les populations et nos braves gars se renforce davantage pour le bien-être et la sécurité de tout le monde.

Claire Lebœuf

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