Au lendemain des attaques terroristes du vendredi 15 janvier 2016 qui ont endeuillé tout le Burkina Faso, des mesures sécuritaires ont été prises par le gouvernement. C’est au titre de ces dispositions que les transporteurs ont été conviés à une rencontre à la mairie de Ouagadougou, le mardi 26 janvier 2016 avec les ministres d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la sécurité intérieure, Simon Compaoré et Souleymane Soulama des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière. Les transporteurs doivent « mettre de l’ordre dans leurs entreprises », a laissé entendre le ministre d’Etat Simon Compaoré. En effet, par ordre, il faut comprendre que tout transporteur devra être en règle vis-à-vis de la loi : avoir une feuille de route bien claire et nominative des passagers à bord avant de prendre la route. En outre, il faut désormais vérifier l’identité des voyageurs avant l’embarquement, fouiller tous les bagages, avoir tous les documents des véhicules en règle, exiger que les chauffeurs aient leurs permis de conduire avec eux. « Tout véhicule comportant des passagers dont l’origine est douteuse ou inconnue est suspect », a prévenu le ministre d’Etat. Ainsi, des fouilles minutieuses se feront sur l’ensemble des axes routiers du pays et les chauffeurs devront « obtempérer aux services de sécurité à chaque fois que le contrôle est nécessaire », a-t-il clarifié. Simon Compaoré a été suffisamment clair: «les fiches de transport sont obligatoires, les pièces d’identité aussi. Même les ministres en déplacement seront contrôlés«, a-t-il dit. Le ministre Souleymane Soulama a, quant à lui, déclaré que « le terrorisme est une menace pour le monde » avant de poursuivre qu’ « il est donc crucial d’explorer et d’identifier les attitudes à adopter pour empêcher toute tentative terroriste au Burkina Faso. Les forces de l’ordre ont été invitées à redoubler de vigilance dans les aéroports, les gares ferroviaires et routières. A ce sujet, le colonel Alain Serge Ouédraogo invite l’ensemble des acteurs à dénoncer tout cas suspect en appelant aux numéros verts 10 10, au 80 00 11 45 ou au 17. Les transporteurs ont dit adhérer aux mesures prises par le gouvernement mais exigent des mesures d’accompagnement comme l’acquisition des détecteurs de métaux.
Wanlé Gérard COULIBALY
Adama Julien MIHIN
(Stagiaire)
