L'Etat est dans son droit de mener ses renseignements mais Simon a également le droit de se préoccuper de sa sécurité. La puissance publique ne peut pas lui vouloir plus de bien à sa place.
Si l'affaire s'était passée sans anicroche, tant mieux! Il y a eu certainement d'autres histoires du genre. Mais lorsque Simon s'est senti épié et que sa ''sécurité'' a pu déjouer les plans des deux policiers, l'autorité devait adopter un profil bas, au lieu de porter à la connaissance du monde entier que ses policiers, en plus d'être plus voyants qu'un clignotant, sont aussi maîtrisables comme un Peuhl dompte sa génisse.
Quelqu'un d'autre pouvait ne pas se rendre compte de la poursuite. Mais pas Simon, lui qui a vu la mort en face à plusieurs reprises. Par ces temps de bouillonnement sociopolitique où l'on imagine que tous les coups sont bons pour intimider l'adversaire, le pouvoir aurait pu déployer ses tentacules pour épier les membres influents du camp d'en face. Si c'était pour la protection de Simon, on devrait le prévenir que des éléments sont commis à sa sécurité mais dans la discrétion. Ça n'a pas été le cas, donc c'est de la filature.
Si c'est avec des personnalités que l'on fricote le renseignement pour savoir qui fait quoi, quand et où et avec qui, c'est minable! Il y a du grand bandit qui coure. Et c'est là qu'il faut concentrer ses efforts.
Alors, messieurs les poulets, il faut montrer que vous êtes plus pros que ça. Sinon, nous sommes inquiets. L'insécurité a pris plus de galon. Avec de telles méthodes, ce sera difficile de mettre le grappin au collet d'un délinquant.