Selon une des témoins, que notre équipe a rencontré travaille à l’ASECNA et a réussi à s’échapper, raconte..ils étaient en train de se souhaiter les vœux de nouvel an de l’agence. Après avoir fini donc, elle était en train de repartir quand des coups ressemblant à des pétards ont retenti. Du parking où elle était allée chercher sa moto, elle est repartie sur les lieux pour savoir de quoi il s’agissait, pensant que ce n’était pas grave.

« Je suis retournée pour voir de quoi il s’agissait, pensant que c’était des pétards, et, j’ai trouvé que le hall de l’hôtel était en flammes. J’ai aperçu un homme enturbanné comme un djihadiste, armé d’une Kalachnikov, et j’ai fait demi-tour. Je me suis cachée sous une voiture et ai aperçu un de mes collègues qui y était caché aussi. Ensuite, les autres véhicules devant nous ont commencé à prendre feu. Nous avons avancé un peu un peu sous les voitures qui s’enflammaient tour à tour, jusqu’à ce que je puisse m’échapper. Mon collègue, lui, est resté là-bas et, je n’ai aucune nouvelle de lui. Quand j’ai vu l’homme enturbanné, cela m’a beaucoup marquée si bien que je me suis dit qu’il fallait que je me mette le plus vite à l’abri », raconte Nadège H.

Au moment où nous l’embarquions pour la reconduire chez elle, des tirs de roquettes en direction de l’aéroport international de Ouagadougou étaient visibles. L’hôtel était en feu, et, selon notre témoin, tout le personnel de l’hôtel était toujours sur les lieux. Une prise d’otage qui rappelle celle de l’hôtel Radisson de Bamako. Affaire à suivre !

Claire Lebœuf