Cette rencontre internationale qui prend fin le jeudi prochain, et réunissant des jeunes musulmans de huit pays d’Afrique de l’ouest se tient dans un contexte marqué par une montée des attaques terroristes dans la sous-région.
«La réflexion autour de la question de l’extrémisme violent, dont les attaques terroristes en sont la triste manifestation, devient essentielle et même déterminante lorsque des jeunes de confession musulmane décident d’appréhender ledit phénomène », a déclaré le président de l’Assemblée nationale, Salifou Diallo, patron de la cérémonie.
M. Diallo a déploré le fait que « certains fassent l’amalgame entre l’Islam et cette violence, (car) cette confusion nourrit bien souvent des soupçons injustifiés à l’égard de jeunes musulmans qui ne demandent qu’à vivre en bonne entente avec leurs concitoyens ».
Les responsables de l’OJEMAO ont expliqué que les musulmans plus que les autres communautés sont victimes de ces attaques terroristes par le fait que les auteurs de ces actes se revendiquent de cette religion mais aussi que le débat autour de cette problématique « l’incrimine ou tente de l’incriminer ».
Le ministre en charge de la Sécurité, Simon Compaoré, a pour sa part précisé que ce colloque se tient à un moment où les différents Etats de la sous-région coordonnent leurs moyens pour arriver à bout du terrorisme.
Le Burkina Faso, longtemps épargné par les attaques terroristes, a été la cible d’une fusillade le 15 janvier en plein centre-ville, faisant une trentaine de morts et de plusieurs centaines de blessés.
Le 13 mars dernier, c'était le tour de la station balnéaire de Grand Bassam, ville située à 43 km à l'est d'Abidjan et ancienne capitale de la Côte d'Ivoire. 18 personnes ont été tuées dans cette fusillade, revendiquée par AQMI.
Agence d’Information du Burkina
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