Depuis le debut de l'année 2015, les services du commissariat de police de l'arrondissement de Boulmiougou ont enregistré de façon récurrente des plaintes pour vols avec effractions, attaques à main armée, etc. C'est suite à cela que la brigade de recherches du Commissariat a ouvert des enquêtes qui permirent l'interpellation, le 18 mai dernier, de 12 délinquants présumés auteurs desdits faits. Ces délinquants sont en grande majorité des récidivistes. Présentés à la presse hier 2 juin, ces différents malfrats, à en croire le commissaire de Police de l'arrondissement de Boulmiougou, Sayibou Galbané, sont pour la plupart jeunes. Car la tranche d'âge se situe entre 18 et 26 ans. En effet, la bande à « Say » a été interpellée suite aux multiples plaintes et sur dénonciation. Elle est composée de Seydou Traoré dit Say (récidiviste notoire et chef de la bande), Faiçal Tondé, Franck Compaoré, François Yanogo dit Nacin. Quant à Seni, Mark, Albert et Moussa, ils sont toujours en cavale. « Ce groupe consomme et commercialise aussi de la cocaïne », a précisé le Commissaire de police. Lors de l'interpellation de ce groupe, il avait en possession, entre autres, 4 vélomoteurs tous déclarés volés, 10 téléphones portables, 73 fausses clés de maisons, 7 boules de cocaïne. En ce qui concerne la bande à Yadega, elle a été interpellée lors d'une patrouille de BR de Boulmiougou.
Le modus operandi
Le mode opératoire, faut-il le souligner varie d'une bande à une autre. Le groupe de « Say » trouve ses cibles de prédilection dans les logements communément appelés « célibaterium ». Pour ce faire, il identifie les domiciles et s'y introduisent nuitamment à l'aide de fausses clés ou tout simplement par effraction, foi de Sayibou Galbané. Il a poursuivi : « Ensuite le butin [emporté] sera livré aux receleurs ». Contrairement à la bande à « Say », celle à Yadega vise les magasins, les commerces, les stations-services et les garages. Commettant des forfaits par vol à main armée pendant les nuits. Selon le principal animateur du point de presse, cette bande habitait, lors de son interpellation dans une villa luxueuse de 45 000 F CFA le mois. Il a laissé entendre qu'à ce jour, une quarantaine de victimes ont été identifiées et auditionnées. Par ailleurs, il a invité les populations à plus de collaboration. Des numéros verts sont disponibles : 16 ; 17 ; 10 10.
Par Lassané SAWADOGO
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Les biens récupérés
- 14 vélomoteurs saisis dont dix déclarés volés ;
- 4 postes téléviseurs écran plasma ;
- 2 ordinateurs de bureau et les unités centrales ;
- un appareil de musique ;
- 10 batteries
- 5 chaises en plastique ;
- 1 table pour télévision
- 2 fauteuils rembourrés
- 1 poste radio et 1 DVD ;
- 30 téléphones portables ;
- 26 bouteilles de gaz ;
- 1 décodeur canal
- 35 complets de 3 pagnes
- 3 machines à laver les engins ;
- 6 ordinateurs portables
Des victimes s'expriment
Sophie Ouédraogo
« J'ai été victime du vol de ma moto au 2e jour de mon hospitalisation»
« J'étais malade et on m'a transportée à l'hôpital. Au 2e jour de mon hospitalisation, j'ai été victime du vol de ma moto, à l'hôpital même. Vraiment être malade et être victime de vol, cela devient deux maux à la fois. Je remercie vraiment les policiers qui ont mis la main sur ces bandits. Je dis également merci au gouvernement qui met les moyens à la dispositon des forces de l'ordre, pour qu'elles puissent nous aider ».
Evariste Korbéogo
« Donc je suis là pour voir si je vais retrouver mes roues volées »
« C'est le 3 mai aux environs de 3 heures du matin qu'ils sont venus dans mon garage derrière la station Petrofa de Cissin. Ils ont enlevé les 4 roues neuves de ma remorque. C'est ainsi que j'ai fait une déclaration au commissariat de Boulmiougou. Après une semaine le commissaire m'a appelé et il m'a dit qu'ils ont pu les arrêter. Donc je suis là pour voir si je vais retrouver mes roues volées, mais je n'en ai pas retrouvé. Le commissaire m'a dit qu'ils n'ont pas encore arrêté celui qui a acheté les roues chez les voleurs ».