Institut supérieur d’études de protection civile : Vingt-deux officiers sapeurs-pompiers reçoivent leurs parchemins

| 14.07.2016
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Sortie de la 13e promotion de l'Ecole Nationale des Sapeurs Pompiers (ENASAP) à bobo. Présidée par le Secrétaire Général de la région des Hauts Bassins, représentant le ministre de l'administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, la cérémonie s'est tenue le vendredi 29 janvier. Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
© DR / Autre Presse
Sortie de la 13e promotion de l'Ecole Nationale des Sapeurs Pompiers (ENASAP) à bobo. Présidée par le Secrétaire Général de la région des Hauts Bassins, représentant le ministre de l'administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, la cérémonie s'est tenue le vendredi 29 janvier. Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
L’Institut supérieur d’études de protection civile (ISEPC) a organisé la sortie officielle de la 4e promotion d’officiers sapeurs-pompiers, le mardi 12 juillet 2016, à Ouagadougou.


Après cinq mois de formation à l’Institut supérieur d’études de protection civile (ISEPC), 22 officiers sapeurs-pompiers issus de 14 pays d’Afrique (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Bénin, Mali, Centrafrique, Madagascar, Niger...) ont reçus leurs diplômes. Placée sous la présidence du ministre en charge de la sécurité intérieure, Simon Compaoré, la cérémonie officielle de sortie de promotion a eu lieu, mardi 12 juillet 2016 dans l’enceinte de l’ISEPC, en présence d’autorités militaires et administratives, de partenaires techniques et financiers, et des proches. Le programme de formation a été articulé autour de plusieurs modules certificatifs. Ce sont les certificats de formation aux activités de premier secours en équipe, de prévention, de chef de garde d’incendie et de Chef Agrès premier secours. Selon le directeur des cours de la session 2016, le lieutenant Hervé P. Kinda, ces modules ont, entre autres, permis aux stagiaires de maîtriser les textes et règlements relatifs aux sapeurs-pompiers, de disposer de connaissances techniques, théoriques et pratiques pour commander l’engagement des secours lors d’une intervention de sauvetage et d’adopter une attitude en adéquation avec l’éthique et la déontologie. « Cinq mois durant, les stagiaires ont été formés dans les domaines tels que les interventions en milieux périlleux suite à l’effondrement d’un immeuble, à l’éboulement d’une mine ou à une inondation, les interventions liées aux matières dangereuses, qu’elles soient radiologiques, biologiques ou chimiques », a-t-il argué. Le lieutenant, Kinda a précisé que la formation s’est déroulée dans une bonne ambiance et dans des conditions satisfaisantes. Aux officiers sapeurs-pompiers récipiendaires, il a indiqué que le métier implique « un don total de soi, un sacrifice de tous les instants et une disponibilité permanente». A propos des postes de responsabilité qu’ils occuperont dans leurs pays respectifs, il leur a donné ce conseil : « La compétence du chef et le respect de la dignité de ses subordonnés lui forcent naturellement le respect et l’accompagnement à toute épreuve ». Quant au délégué de la promotion, le sous-lieutenant, Simplice Ouédraogo, il a traduit sa reconnaissance aux instructeurs, experts et l’ensemble des encadreurs pour les efforts consentis à leur endroit. « En plus des activités académiques proprement dites, cette session a été un cadre d’échanges, de partage d’expériences et d’amitié entre les ressortissants des différentes nationalités représentées. Nous pouvons donc affirmer sans doute que l’intégration africaine est en marche à l’ISEPC », a-t-il souligné.

L’ISEPC, « une solution adéquate »

Le directeur général de l’ISEPC, le lieutenant-colonel Abel Koudougou Zongo, a soutenu que l’Institut est « une solution adéquate » dans un contexte africain marqué par des crises sociopolitiques, des catastrophes d’origine naturelle, industrielle et technologique. Il a relevé que l’ISEPC, «créé par la volonté commune des Etats-membres de l’UEMOA avec l’appui de la coopération française », a déjà formé en quatre ans plus 518 stagiaires de 22 pays africains dans des domaines variés de la protection civile. « Les formations sont assurées par des experts nationaux et internationaux et répondent entièrement aux besoins des services de protection civile et partant des populations, car, adaptées aux réalités africaines», a expliqué le directeur général. Toutefois, il a laissé entendre que l’Institut éprouve quelques difficultés, à savoir sa faible capacité d’accueil et le manque d’équipements spécifiques et de matériel roulant. Pour le ministre en charge de la sécurité intérieure, Simon Compaoré, cette 4e sortie de promotion a montré qu’une fois de plus, à partir du Burkina Faso, la protection civile est à l’honneur. « C’est avec fierté que je salue ce bel exemple d’amitié et de coopération Nord-Sud et Sud-Sud à travers cette grande mobilisation autour de l’ISEPC », a affirmé le ministre. Il a traduit la gratitude du gouvernement burkinabè à l’endroit des autorités françaises qui ont contribué à la mise en place de l’institut et qui soutiennent son fonctionnement. A l’occasion de cette cérémonie, le renouvellement de la convention assortie d’une augmentation de la subvention allouée par la France à l’institut a eu lieu. Dans la même lancée, le président du conseil d’administration de l’ISEPC, Sou Edgard Sié, administrateur civil de formation, a été décoré de la médaille d’honneur des Sapeurs-pompiers avec étoile d’or, par le ministre, Simon Compaoré.

Karim BADOLO
Souhaibata Barry
(Stagiaire)

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