Les koglweogo venus par centaines dans la cité de Yendabli (entre 900 et 1000 selon le point focal, Moussa Thiombiano) pour faire libérer leurs camarades sont finalement repartis au matin du samedi 12 mars 2016 sans avoir eu gain de cause. Leur volonté de venir libérer de force leur camarades arrêtés et déférés devant le parquet n’a pu se réaliser par défaut d’interlocuteur. « Les autorités locales ont signifié que le gouverneur est en mission à Ouahigouya et qu’à son absence elles ne peuvent prendre aucune décision. Nous disons seulement que nous avons donné 72h pour que nos camarades soient libérés. Nous avons demandé à ce que ce message soit intégralement transmis aux autorités passé ce délais plus de 25 provinces seront mobilisés », a fait savoir, leur responsable, Saidou Bikienga. Pour le haut-commissaire Aboubacar Traoré qui a présidé la réunion de crise avec les chefs militaires et de la police, la majorité des koglweogo sont repartis dans leurs localités non sans préciser que les dispositions sont prises pour protéger les lieux et les personnes. Depuis hier dans la soirée, la gendarmerie est sur le pied de guerre. Toutes les unités ont été mobilisées et armées pour parer à toutes éventualités. « Nous voulons éviter l’affrontement mais il faut qu’ils libèrent nos camarades. Le pays nous appartient tous.Si on doit le construire qu’on le fasse ensemble. (.....) », lance un membre koglweogo à partir de la foule.
Pour le commandant de groupement départemental de gendarmerie, le Colonel Hubert Yaméogo le dossier des koglweogo arrêtés n’est plus entre les mains de la gendarmerie mais entre les mains du procureur avant de préciser que les faits ne sont pas banalisés. Une source proche du parquet indique que le dossier suit son cour avant d’insister qu’aucune pression ne viendra faire libérer ces détenus dont les faits qui leurs sont reprochés sont avérés.
Sidgomdé