«Nous n’avons jamais été contre les koglweogo. Mais il n’est pas question d’accepter des gens en armes qui ne veulent se faire contrôler aux postes érigés pour des besoins de sécurité et qui procèdent à des déportations pour d’autres localités», a déclaré vendredi Hyacinthe Yoda, lors d’une conférence de presse co-animée avec le député Bindi Ouoba.
Selon M. Yoda, les initiatives locales de sécurité devraient s’inscrire dans une démarche républicaine qui respecte la place des forces de sécurité et les institutions judicaires.
La ville de Fada N’Gourma traverse depuis une semaine une crise liée à l’arrestation de neuf Koglweogo, accusé d’avoir séquestré et torturé un présumé voleur de bétail et son frère.
Ces neuf Koglweogo plus quelques meneurs de la fronde pour obtenir leur libération, ont été transférés à Ouagadougou.
«Il n’est pas question de penser pouvoir obtenir une quelconque libération par la force. Sous la pression, les autorités judiciaires ont été obligées de déporter les détenus à Ouagadougou», ont expliqué les deux hommes.
Et le gouverneur de renchérir:«moi gouverneur, je ne peux donner aucune instruction au procureur et je n’ai pas les clés de la prison».
Le député Bindi Ouoba a pour l’occasion, remercié les autorités administratives régionales pour la«manière avec laquelle le problème a été géré car la situation pouvait être pire», avant de préciser que chacun de nous doit respecter la loi et se mettre dans une logique de responsabilité.
«Il ne faut pas prêter l’occasion à des gens qui ont des objectifs que les populations ignorent. L’action des Koglweogo doit être encadrée et s’inscrire dans la légalité», a soutenu l’honorable Ouoba.
Pour lui, les concertations menées depuis le jeudi avec les différentes parties devraient permettre d’aboutir à une issue de crise.
Agence d’Information du Burkina