Consécutivement au drame survenu dans la soirée du 15 juillet 2014 au quartier Larlé à Ouagadougou, le Procureur du Faso près le Tribunal de Grande Instance de la capitale burkinabè a désigné le commandant de la compagnie de Gendarmerie du Kadiogo, le lieutenant Issa Paré, pour diligenter une enquête. Ceci en vue de déterminer les causes de cette explosion, de rechercher et d'arrêter éventuellement les présumés auteurs. C'est dans ce cadre que des opérations de police techniques ont été effectuées. Selon le lieutenant Issa Paré, les informations recueillies au cours de l'enquête ont révélé l'existence d'un lieu de stockage de produits destinés à l'usage des carrières et des mines. Lesquels produits sont prisés par les orpailleurs. D'où l'hypothèse d'une explosion accidentelle. « L'interpellation, le 17 juillet 2014 du propriétaire de l'entrepôt, confirme la thèse de l'explosion accidentelle, écartant du même coup toute autre cause notamment terroriste ou criminelle », a indiqué le lieutenant Paré.
Près de 5 000 têtes explosives entreposées
Selon le responsable en charge de l'enquête, la personne suspectée a déclaré avoir stocké dans une maison qu'il a louée à Larlé du matériel destiné à l'usage des carrières et des mines. Il s'agit notamment de 15 cartons de gomme (GOMA 2ECO), de 5 rouleaux de fils électriques de couleur jaune (Riocord detonating Cad 6 mg) et safety use, de 2 cartons de charges explosives ( Electric detenator et Plain detenator). Chaque carton contenant environ 5 000 têtes explosives. Selon toujours les déclarations du suspect, le 15 juillet 2014 vers 18h, il a instruit deux personnes d'aller prélever une certaine quantité pour un client. C'est au cours de cette opération que le drame est survenu ôtant la vie aux deux infortunés et à d'autres personnes, causant d'énormes dégâts matériels. « Il est fort probable que l'un des deux envoyés dans la maisonnette soit un fumeur et aurait provoqué l'incident sans le savoir », a expliqué le lieutenant Issa Paré.
5 morts et des blessés graves toujours hospitalisés
A ce jour, la gendarmerie dénombre 5 morts et des blessés graves toujours hospitalisés. Selon le commandant de la compagnie de Gendarmerie du Kadiogo, « l'enquête se poursuit normalement pour déterminer d'autres implications ». Par ailleurs, le lieutenant Paré a invité les populations à dénoncer auprès des forces de sécurité tout genre d'activités dangereuses se pratiquant dans les villes. Il a aussi rappelé que l'importation, l'achat, la détention, le stockage et l'utilisation des explosifs de toutes natures obéissent à des règles strictes et demandent une certaine technicité et des autorisations préalables.
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