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Douze militaires burkinabè formés par les forces spéciales américaines

| 30.06.2016
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Douze militaires burkinabè formés par les forces spéciales américaines
© DR / Autre Presse
Douze militaires burkinabè formés par les forces spéciales américaines
Des experts des forces armées américaines ont formé douze militaires burkinabè en Actions civilo-militaires (ACM). La cérémonie de fin de la formation a été présidée, le mardi 28 juin 2016, au 11e Régiment d’infanterie commando (RIC) de Dori, par l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique (USA) au Burkina Faso, Dr Tulinabo Salama Mushingi.


Durant quarante-cinq jours, douze militaires burkinabè composés d’officiers, de sous-officiers et de soldats du rang, dont une femme, ont bénéficié d’une formation aux Actions civilo-militaires (ACM). La formation a été assurée par trois instructeurs des forces spéciales américaines. De l’avis d’un des bénéficiaires de la formation, le sous-lieutenant Zakaria Tissologo, elle a porté essentiellement sur des actions que le commandement doit entreprendre sur le terrain pour maintenir de très bonnes relations avec les populations civiles. Le sous-lieutenant Tissologo a souligné qu’il est crucial d’entretenir de bonnes relations avec les populations civiles en vue de découvrir leurs problèmes, ce qu’elles veulent et le moment propice où elles ont besoin des Forces de défense et de sécurité (FDS). Au regard des connaissances acquises, il a affirmé que la formation a été de qualité. Quant au commandant de la 1ère région militaire, le colonel-major Jean Calvin Traoré, il a soutenu que l’ACM permet aux FDS d’être en contact et en phase avec la population. «Cette symbiose nous est indispensable pour la réussite de nos missions de sécurisation», a-t-il lancé. L’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Burkina Faso, Dr Tulinabo Salama Mushingi, a, d’emblée, indiqué que la coopération militaire entre son pays et celui des «Hommes intčgres» est au beau fixe et espère que cela continuera ainsi. A en croire le diplomate américain, les Etats-Unis sont impliqués dans trois domaines que sont la formation des forces de maintien de la paix de l’ONU, la professionnalisation de l’armée burkinabè et la lutte contre le terrorisme.

Le 11e RIC, un choix privilégié

En outre, il a déclaré avoir remarqué qu’il manquait quelque chose dans la relation entre la population et les FDS. C’est ainsi que les deux pays se sont concertés et cela a abouti à cette formation. «C’est en ce sens que les instructeurs américains sont venus renforcer les capacités des militaires burkinabč dans le domaine des ACM. Les deux pays ont estimé qu’il y avait un besoin en la matičre et c’est ainsi que la premičre formation a débuté», a laissé entendre Tulinabo Salama Mushingi. L’ambassadeur américain dit espérer que les douze militaires qui viennent de recevoir leur certificat de fin de formation constitueront un noyau en vue de partager leurs talents, compétences et connaissances nouvellement acquis dans le domaine des ACM avec leurs frères d’arme.

Pour sa part, le Chef d’Etat-major général des armées (CEMGA), le général de brigade Pengrenoma Zagré, a dit que le choix de la formation a été porté sur le 11e RIC de Dori pour plusieurs raisons. «C’est un choix privilégié parce qu’il est l’un de nos corps qui, en position nord du Burkina Faso, est adossé aux frontières avec le Niger et le Mali. En raison de la situation sécuritaire au nord de notre pays, nous avons estimé que le 11e RIC a besoin d’acquérir et d’accroître ses compétences dans le domaine des ACM afin que la conduite de ses missions soit en harmonie avec les populations au profit desquelles il accomplit ces missions», a-t-il justifié.

A l’entendre, il souhaite que ces savoir-faire acquis soient mis effectivement en œuvre sur le terrain. Toute chose qui, selon lui, va contribuer à améliorer les relations entre les unités déployées sur le terrain et les populations. «Par conséquent, les troupes seront renseignées en avance afin d’anticiper la conception et la conduite des opérations sur le terrain et surtout prévenir les attaques terroristes que nous avons pu constater par le passé», a espéré le général de brigade Pengrenoma Zagré.

Souaibou NOMBRE
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