Disparition de Bertine Bambara : Ils ont étranglé leur « grande sœur »

| 29.07.2015
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Disparition de Bertine Bambara : Ils ont étranglé leur « grande sœur »
© DR / Autre Presse
Disparition de Bertine Bambara : Ils ont étranglé leur « grande sœur »
L’émoi de la famille Bambara, après la disparition de Bertine (38 ans, mère d’une fille de 3 ans) dans la nuit du 9 au 10 juin 2015, s’est malheureusement transformé en chagrin après que les investigations de la gendarmerie ont permis de découvrir qu’elle avait été en fait étranglée devant sa porte dans le quartier Kalgondin, son corps calciné puis jeté dans un caniveau à la ZAD, et le véhicule qu’elle conduisait abandonné à la Patte-d’Oie. Et ce, par deux de ses « bons petits » (deux jeunes, l’un étudiant, l’autre sans profession, d’une vingtaine d’années, qui lui servaient de garçons de courses au besoin), présentés à la presse hier 28 juillet 2015.


Une carte d’identité et une paire de chaussures ! De Bertine Bambara (38 ans, mère d’une fille de 3 ans), c’est tout ce qui a été retrouvé dans le véhicule Land Rover dans lequel roulait (appartenant à son bailleur), retrouvé abandonné dans le quartier Patte-d’Oie de Ouagadougou. De la vendeuse d’attiéké qui officiait non loin de la Sonabel (ZAD), point de trace. Sa famille est restée sans nouvelles d’elle depuis qu’elle a quitté son commerce pour la maison dans la nuit du 9 au 10 juin 2015.

Le 11 juin, ses proches déclarent sa disparition auprès de la Brigade ville de gendarmerie de Kosyam (au pied de l’échangeur de Ouaga 2000) puis font le tour de certains organes de presse pour lancer un avis de recherche et un appel à témoin. Les investigations de la gendarmerie permettront finalement de découvrir que la malheureuse a été en fait assassinée et de mettre la main, le 20 juillet, sur ses présumés meurtriers. Devant les pandores, les deux jeunes, âgés d’une vingtaine d’années, passeront aux aveux. Extraits de leur déposition avec l’adjudant chef-major Abdoulaye Sawadogo (commandant de la Brigade de Kosyam) qui les a présentés à la presse hier 28 juillet 2015 : « Ils ont tendu un guet-apens à Bertine devant sa porte. Ils l’ont maitrisée et la mort s’en est suivie malheureusement.

Ils ont redémarré le véhicule de la victime avec le corps à l’intérieur. Ils abandonneront par la suite le corps dans un caniveau à Kalgondin et le véhicule à la Patte d’Oie ».

Ibrahim Traoré et Sofiane Ouédraogo, puisque ce sont les noms des deux présumés tueurs, sont respectivement étudiant à l’UFR/SEG et sans profession.

L’enquête révélera qu’ils ont « étranglé à mains nues » la victime avant de calciner par la suite son corps « pour effacer leurs traces » et de le jeter. Coupant court aux rumeurs faisant état d’organes prélevés, le commandant de la Brigade ville de Kosyam a affirmé que le corps de Bertine a été retrouvé brûlé certes mais « intact ».

Le mobile d’un tel crime ? Les fins limiers de la maréchaussée en ont découvert deux : voler l’argent que l’infortunée avait par-devers elle et une rancune que l’un d’entre eux gardait contre elle suite à une affaire d’ordinateur portable (ce dernier aurait à l’époque volé et vendu le PC de sa grande sœur qui se trouve être l’amie intime de la victime et aurait été pris par la suite. Il reprocherait à Bertine d’avoir œuvré à le démasquer).

La présentation des deux présumés assassins à la presse a vraisemblablement ravivé la douleur des proches parents.

Pendant que certains fondaient en larmes, d’autres demandaient que l’on leur rende les « assassins » pour qu’ils se fassent « justice eux-mêmes ». « C’étaient les bons petits de Bertine dont ils faisaient certaines courses... A sa disparition ils nous ont même aidé à rechercher celle qu’ils appelaient « grande sœur »...Vraiment l’ennemi n’est jamais loin ... », pouvait-on entendre dans leur lamentation. L’adjudant chef-major Abdoulaye Sawadogo a assuré que les deux présumés auteurs de meurtre seraient présentés au procureur du Faso dans le plus bref délai.

Hyacinthe Sanou et Débora Inès Ouédraogo (Stagiaire)

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