Désarmement du RSP : les militaires de Bobo-Dioulasso accueillis triomphalement

| 04.10.2015
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Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
© DR / Autre Presse
Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
La troupe de la Deuxième région militaire de Bobo-Dioulasso, qui a combattu pour le désarmement de l’Ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP), a regagné Bobo ce vendredi 02 octobre 2015. A leur arrivée, les combattants ont été accueillis par une foule d’hommes très mobilisés pour la cause.


Depuis le poste de péage, à l’entrée de Bobo, les milliers de Bobolais, qui tenaient à témoigner leur reconnaissance à leur armée, étaient alignés le long de la voie, distant de plus de 15 km, jusqu’à l’entrée principale du camp militaire Ouezzin Coulibaly, où se trouve l’Etat-major de la deuxième région militaire.

Des cris de joie, des acrobaties sur motos et motocycles, des klaxons de voitures et vuvuzuelas, bref, c’était dans une ambiance euphorique et une atmosphère très détendue que les populations de Bobo ont accueilli triomphalement les militaires, un peu comme Jésus-Christ à l’entrée de Jérusalem.

Merci à vous les loyalistes de nous avoir débarrassés de ces terroristes !

Annoncés pour arriver à 18 h30, c’est finalement autour de 21h que les combattants ont foulé le poste de péage, dans leurs engins de combats. Très émus de constater l’accueil chaleureux à eux réservés, les combattants n’avaient pratiquement pas de passage pour regagner leur caserne. Une obstruction totale des chaussées, bien que la voie soit en double sens. Les voyageurs ordinaires étaient contraints de garer, pour céder le passage à la foule très immense. Des cris comme « je suis fier d’être burkinabé », « je suis fier de notre armée », « merci à vous les loyalistes de nous avoir débarrassés de ces terroristes », et autres déclarations de ce genre, étaient entendus. Présents depuis 21h, c’est autour de minuit et demie que les combattants ont pu voir le portail du camp.

Cette longue nuit, encore moins la fatigue, n’a pas ébranlé le courage des Bobolais qui ont tenu à témoigner leur reconnaissance de vive voix à ces militaires, qui ont été braves pour désarmer l’EX-RSP, « qui terrorisait, semait la terreur, tuait, menaçait la paix nationale, et, qui divisait l’armée », selon les dires des uns et des autres.
Quelques fois, certaines allégations lapidaires étaient envoyées au CDP, dont d’aucuns y voient une main impliquée.

Hermann Bakouan

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