Imprimer cette page

Des policiers radiés empêchés de voir le Mogho Naba

| 17.09.2013
Réagir
Des policiers radiés empêchés de voir le Mogho Naba
© DR / Autre Presse
Des policiers radiés empêchés de voir le Mogho Naba
Des policiers révoqués en mars 2012 à la suite des mutineries de 2011 au Burkina Faso et qui voulaient rencontrer mardi matin à Ouagadougou le Mogho Naaba (Roi des mossé, ethnie majoritaire au Burkina Faso), se sont heurtés à un impressionnant dispositif sécuritaire, a-t-on appris dans la capitale burkinabè.

Selon le porte-parole des policiers révoqués, Mahamadi Tidiga, cité par l'Agence d'information du Burkina (AIB), le but de la rencontre avec le chef coutumier était de demander la clémence des autorités politiques et coutumières et de l'ensemble du peuple burkinabè.

Finalement, la rencontre avec le Mogho Naaba n'a pas eu lieu car les policiers radiés se sont heurtés à plusieurs policiers et éléments de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) déployé autour du palais royal.

Le roi des Mossé, a-t-on appris, n'a pas pu les recevoir mais leur a demandé de revenir ultérieurement avec une délégation réduite.

Les anciens policiers, selon leur porte-parole, disent regretter leurs actes de 2011 et demandent pardon au peuple burkinabè, ainsi qu'aux autorités.

En outre, ils plaident pour leur réintégration ou, à défaut, le paiement de leurs droits.

''Contrairement à ce qui se dit, nous ne voulions pas faire un sit-in, mais voudrions rencontrer le Mogho Naaba pour expliquer notre doléance '', a expliqué le porte-parole à la presse.

Mahamadi Tidiga a rappelé qu'en 2011, 136 policiers ont été révoqués suite à des actes de mutineries, d'insubordination et d'indiscipline.

Depuis lors, a-t-il souligné, des actions ont été entreprises pour demander la réintégration des radiés ou, au moins, le paiement de leurs droits. Mais en vain.
En 2011, une vague de mutineries a touché presque toutes les forces armées du Burkina, dont la Police.

Ces mutineries avaient conduit les policiers à tirer en l'air, blessant et tuant des Burkinabè.

Cela a conduit les autorités politiques du pays à radier plusieurs d'entre eux, une année plus tard.

Publicité Publicité

Commentaires

Publicité Publicité