Des fraudeurs et un marchand d’armes épinglés

| 09.04.2015
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Photo utilisée à titre d'illustration
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Les brigades-villes de gendarmerie de Boulmiougou et de Kosyam ont démantelés des réseaux de faussaires spécialisés dans la confection de faux documents de parcelles et de diplômes, de trafic d'armes, et d'un groupe de fraudeurs sur les réseaux téléphonies mobiles. Ils ont été présentés à la presse, le mercredi 8 avril 2015, à l'état-major de la gendarmerie nationale.


Mohamed Khalil, de nationalité libanaise, commerçant et résidant à Ouagadougou a été présenté à la presse, le mercredi 8 mars 2015 à l'état- major de la gendarmerie nationale. Selon le commandant de la brigade-ville de Kosyam, Abdoulaye Savadogo, il détournait les appels internationaux entrant vers les réseaux Airtel Burkina, Telmob et Telecel Faso. Suite à une plainte du directeur général de Airtel-Burkina, le 9 mars dernier, pour des cas de fraudes sur le réseau, une enquête diligentée, le 1er avril dernier a permis de saisir deux boîtiers dénommés « Simbox » de 32 et huit puces, un ordinateur, trois modems de connexion. Des équipements qu'il a dit avoir reçu de ses partenaires Jacques et Assane, tous basés au Liban. Avec cet équipement, l'appel est capté via Internet au Burkina Faso et dirigé vers un boîtier contenant des cartes SIM Airtel, Telmob et Telecel. «Ce boîtier appelé « simbox » se comporte comme plusieurs téléphones qui émettent des appels nationaux (appels locaux). Le trafic international ainsi capté est rediffusé sous forme d'appel local dans les trois réseaux de téléphonie. Ainsi, le destinataire de l'appel international reçoit donc un appel avec un numéro d'appelant local, perdant ainsi le numéro d'origine de l'appelant étranger », a dit le commandant Savadogo. Pour arriver à détourner les appels, il recharge la SIM de chaque réseau à 500 000 F CFA minimum. A la fin de chaque mois, Khalil reçoit son dû provenant de ses partenaires, leur fait le point des dépenses effectuées et reprend à nouveau l'opération, a expliqué M. Savadogo. Khalil n'était à pas seul dans cette pratique. Car, les investigations ont permis aux enquêteurs de mettre la main sur un autre expatrié libanais le 4 avril dernier. Ali Allaw, domicilié au secteur n°19 de Ouagadougou pratiquait la même fraude à travers un boîtier « Simbox » et autres équipements fournis par les mêmes patrons de Mohamed Khalil. Le commandant de la brigade-ville de Kosyam, Abdoulaye Savadogo a déclaré que les faits sont prévus et réprimés par l'article 202 de la loi 61 de novembre 2008 portant règlementation générale des réseaux des services de communication électroniques. Ils encourent 1 à 5 ans de prison ferme et d'une amende de 10 à 50 millions de F CFA. Après la présentation de Khalil et de ses acolytes, deux autres réseaux de malfaiteurs ont été présentés. Le premier est spécialisé dans la confection de faux documents de parcelles et de diplômes, et le second dans le trafic d'armes. Un important lot de documents composés de quittanciers de perception des taxes de contribution aux lotissements, des fiches d'attributions, des photocopies de cartes d'identité burkinabè et de faux diplômes ont été saisis chez Issa Kaboré au quatier Zongo de Ouagadougou, interpelé le 22 mars 2015. Le commandant de la brigade-ville de Boulmiougou a indiqué que M. Kaboré et ses complices ont pu extorquer plus de 10 millions de F CFA à plus d'une centaine de personnes.

Quant au trafiquant d'armes, le commandant Abdoulaye Savadogo, a indiqué qu'il s'agit d'un employé de commerce exerçant à Pô dans un magasin de munitions d'armes civiles. Il a été arrêté le 1er avril et déféré à la Maison d'arrêt et de correction de Ouagadougou, le 6 avril dernier. 59 armes ont été saisies au total, dont deux fusils à pompe, deux fusils calibre 12 et 50 et des pistolets de marque Taurus et Tissas.

Sidgomdé

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