Démantèlement d’un réseau de malfrats : Du thé de qualité douteuse et des produits prohibés saisis

| 18.10.2013
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Démantèlement d’un réseau de malfrats  : Du thé de qualité douteuse et des produits prohibés saisis
© DR / Autre Presse
Démantèlement d’un réseau de malfrats : Du thé de qualité douteuse et des produits prohibés saisis
La Gendarmerie nationale, à travers sa section de recherches de Ouagadougou, vient de mettre la main sur un réseau de fabricants et de commercialisation illégale de thés de qualité douteuse à Pissy à Ouagadougou. C'est pour en parler que le commandant de la section de recherches, le sous-lieutenant Boukary Drabo, et ses collaborateurs ont animé un point de presse le jeudi 17 octobre 2013 dans leurs locaux.

48 cartons de 20 sachets de thé, 180 lots de 20 sachets de thé, 147 lots de 7 sachets de thé, une machine servant à l'emballage, une importante quantité d'emballages vides, 3 banderoles publicitaires vantant les vertus du thé devant les lieux de vente, des ciseaux et de la colle liquide pour l'assemblage des emballages et 500 kg de produits divers saisis au quartier Kologh-Naaba. C'est le butin saisi par la section de recherches de la gendarmerie de Ouagadougou et présenté à la presse le 17 octobre dernier. Les thés, de qualité douteuse, sont fabriqués et commercialisés au quartier Pissy dans l'arrondissement 7 de Ouagadougou. Selon le sous-lieutenant Boukary Drabo, commandant de la section de recherches, c'est suite à une information reçue, qu'une équipe d'interpellation s'est rendue, le 8 octobre dernier, sur les lieux où les malfrats ont installé leur unité de production et ont mis la main sur le sieur Moussa Bao, âgé de 32 ans et de nationalité étrangère. Deux de ses complices, de même nationalité, avaient pu s'enfuir. Moussa Bao a reconnu les faits, relève le commandant de la section de recherches et ce dernier a fait savoir que c'est un de ses compatriotes, Aco Moussa Diakata qui en est le chef d'orchestre. Celui-ci a fait venir Moussa Bao pour prendre le relais avant de quitter le Burkina le 1er octobre dernier.

Les malfrats, explique le sous-lieutenant Boukary Drabo, achètent, dans un premier temps, en grande quantité du thé aphrodisiaque d'origine chinoise, vendu sur la place du marché à vil prix, qu'ils débarrassent de leurs emballages et ficelles. A la suite, ils reconditionnent le même thé dans de nouveaux emballages qu'ils ont soigneusement confectionnés et sur lesquels, ils vantent les vertus thérapeutiques du produit. Ainsi, on peut lire : « Thé Océan ; digestion-ventre plat ; brûleur de graisse » fabriqué au Brésil et efficace contre le surpoids et bien d'autres maladies au bout d'un traitement d'un mois. Le sous-lieutenant Boukary Drabo indique que les malfrats livrent le produit aux différentes boutiques et alimentations de la ville, et qu'il est revendu aux consommateurs entre 2 000 et 3 500 F CFA le paquet. Il ajoute que c'est une activité rentable pour ces derniers puisque leur dernière livraison, dans une alimentation de la place, s'élevait à 400 000 F CFA. Le président de l'Ordre national des pharmaciens du Burkina, Dr Jean Paré, qui était présent, a invité les consommateurs à faire attention aux différents produits sur le marché dont on ne connait surtout pas les compositions, et qui peuvent avoir des conséquences sur leur santé. Abdoulaye Mossé de la Ligue des consommateurs du Burkina (LCB) demande aux gérants d'alimentations d'avoir un regard sur la qualité des produits qui leur sont proposés. En plus de ce réseau de malfrats, la section de recherches a saisi, le 10 octobre dernier, une grande quantité de produits de même type, constitués de médicaments et de divers autres consommables prohibés au quartier Kologh-Naaba. Le commandant de la section de recherches indique que ces malfrats encourent une peine de quatre à cinq ans de prison.

Antoine BATTIONO

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