Le Burkina Faso, à l'instar de l'ensemble des pays de la planète, à largement suivi le mouvement d'adoption et de l'utilisation des Technologies de l'information et de la communication (TIC), a-t-on appris lors du séminaire. Ainsi, selon le dernier rapport d'activités 2012 de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), le Burkina Faso a enregistré un accroissement du nombre d'abonnés aux services internet de 61,75% entre 2011 et 2012, soit 600 000 abonnés. Et c'est donc pour booster cette économie numérique que le gouvernement burkinabè n'a de cesse à initier des projets visant à faire des TIC un levier pour le développement du pays. Au titre de ce développement, nous pouvons entre autres citer, la construction d'un Backbone national en fibres optiques d'une longueur de 5 400 km, couvrant l'ensemble du territoire national, la construction d'un point d'atterrissement visuel à Ouagadougou relié au câble sous-marin, via le Ghana. Selon Jérôme Bougouma, ministre de l'Administration territoriale et de la Sécurité, le cyberespace est un système d'information qui est présent dans beaucoup d'entreprises. «Et ce système peut être piraté de l'intérieur ou de l'extérieur d'un pays », a-t-il dit. Le séminaire d'information et de sensibilisation sur la cybersécurité et la présentation de l'ANSSI vise, entre autres, la présentation de l'environnement des questions de cybersécurité au Burkina Faso, la présentation de l'Agence nationale de sécurité des systèmes d'information (ANSSI), notamment les textes qui régissent sa création et son fonctionnement, ainsi que sa structuration, ses activités, ses projets à venir et l'adoption de lignes directrices pour l'organisation de la sécurité des systèmes d'information dans les entreprises et dans l'administration. « Au-delà des objectifs, il s'agit des premiers actes posés afin que les questions de cybersécurité et de sécurité des systèmes d'information soient dorénavant prises en compte », a confié Jérôme Bougouma, ministre de l'Administration territoriale et de la Sécurité. Il va plus loin dans ses propos en soulignant que le gouvernement burkinabè a le devoir d'assurer la sécurité de ce cyberespace. C'est dans cet esprit que l'ARCEP a été mise en place pour relever le défi. Et en 2009, l'ANSSI a également vu le jour pour renforcer les efforts dans la lutte contre la cybercriminalité. Compte tenu des réels dangers du cyberespace, le colonel François Ouédraogo, directeur général de l'ANSSI, a laissé entendre que l'Etat burkinabè a réagi en créant cette agence qui est en fait une structure dotée de la mission d'autorité nationale en matière de protection des systèmes d'information .
Par Youssouf COMPAORE
(Stagiaire)