Couvre-feu à Ouagadougou: 14 personnes dont 9 femmes interpellées

| 10.11.2014
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Colonel Serge Alain Ouédraogo - Le Chef d'état-major adjoint de la gendarmerie
© DR / Autre Presse
Colonel Serge Alain Ouédraogo - Le Chef d'état-major adjoint de la gendarmerie
Le Chef d'état-major adjoint de la gendarmerie, le colonel Serge Alain Ouédraogo, coordonnateur de l'action de commandement opérationnel, a, au cours d'un exercice de débriefing avec ses hommes de médias, déclaré que d'une manière générale, les dispositions du couvre-feu sont observées par la majeure partie de la population. C'était le samedi 8 novembre 2014 à l'état-major de la gendarmerie à Paspanga.

 

Les dispositions du couvre-feu sont observées par une grande partie de la population, a laissé entendre le Chef d'état-major adjoint de la gendarmerie, le colonel Ouédraogo, malgré quelques interpellations. Le chef des opérations, le lieutenant Lewis Toé, a expliqué qu'il ne s'agit pas d'une sanction arbitraire, mais que c'est dans le souci d'assurer le maintien de l'ordre public, la protection des personnes et leurs biens, que l'autorité administrative a décidé de mettre en place un couvre-feu qui va de 00h à 5h. Selon lui, les patrouilles ont pour mission de sensibiliser la population sur le strict respect de la mesure du couvre-feu, de contrôler et de fouiller les personnes qui seraient auteurs ou complices d'infractions et de porter secours, aide et assistance aux personnes qui sont dans le besoin.

Concernant les rumeurs faisant cas de violence des éléments de la patrouille sur les gens, le colonel Serge Alain Ouédraogo s'est défendu en disant que jusqu'à présent, il n y a pas eu de cas avéré de plaintes formelles avec des preuves. «Quand on vous prend on vous amène en caserne passer la nuit, et le matin on vous met dans le fichier police judiciaire et on vous libère», a-t-il révélé.

Pour éviter tout malentendu, il invite toute personne qui serait victime d'actes de violence par les forces de l'ordre à venir porter plainte.

Comme bilan, le lieutenant Toé a confié que malgré les résultats satisfaisants des dispositions du couvre-feu, ils ont eu à interpeller dans la nuit du 7 au 8, 14 personnes dont 9 femmes et 4 hommes particulièrement dans la zone de Pissy. Et de préciser que toutes les personnes qu'ils croisent dehors sont dans un état d'ébriété.

Il a aussi ajouté qu'ils ont eu à porter secours, aide et assistance à deux femmes enceintes dans la zone de l'hôpital Yalgado. Et comme matériel saisi, il a révélé qu'ils ont pris des documents d'un véhicule, et aussi un fusil de calibre 12 millimètres auprès d'un individu qui disait être un vigile d'une société de gardiennage et qui n'avait aucun papier.

En outre, le chef des opérations a averti les personnes qui sont assises devant leur cour et qui attendent de voir les éléments de la patrouille avant de courir se cacher. «Il faut que ça change car ce n'est pas bien», a-t-il conseillé.

Madina Belemviré

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