Selon le Chef SRPJ/Ouaga, Bonswindé Sankara, c’est le 19 août dernier, aux environs de 2 h 30 mn, que dame Bara/Zaré Barkissa, en provenance d’Italie, a atterri à l’aéroport international de Ouagadougou, avec une valise. Après les formalités, elle devait passer au contrôle douanier. C’est à ce passage que les agents de la douane découvrent alors un important lot de timbres fiscaux burkinabé de 200 F.CFA. Au même moment, les gabelous constatent que dame Bara/Zaré Barkissa détenait un bulletin de réclamation d’une valise qui devrait arriver le lendemain. Ce qui fut le cas, le lendemain 20 août. Et dans celle-ci aussi, un autre important lot de faux timbres fiscaux de 200 F.CFA. Elle est ensuite mise à la disposition de la Police spéciale de l’aéroport, qui, à son tour, met dame Bara à la disposition du SRPJ/Ouaga, pour enquête.

44 213 faux timbres fiscaux de 200 FCFA, d’une valeur de 8 840 600 F.CFA, saisis...

Pendant l’interrogatoire, Bara/Zaré Barkissa déclare d’abord ne pas savoir qu’il y avait autant de timbres fiscaux dans ses valises. Elle dit avoir commandé 10 000 timbres fiscaux au total, pour la somme de 1000 Euros, avec un certain Koffi, ressortissant d’un pays voisin du Burkina mais qui résiderait à Napoli, en Italie. De ce fait, celui-ci aurait donc augmenté la quantité de timbres commandée, à son insu.
Ensuite, lors du second interrogatoire, dame Bara/Zaré Barkissa reconnait qu’en plus de sa commande, son fournisseur, le sieur Koffi, lui a remis 34 213 timbres pour un certain Kaboré, qui réside à Ouagadougou.

Le sieur Kaboré est activement recherché par la SRPJ/Ouaga, et d’autres actions sont en cours pour poursuivre le sieur Koffi, le fournisseur...

Au total, ce sont 44 213 faux timbres fiscaux qui ont été saisis, d’une valeur de 8 840 600 F.CFA. En outre, ces timbres sont facilement détectables, car il n’y a pas de colle à l’arrière pour les apposer... Selon le Chef SRPJ/Ouaga, Bonswindé Sankara, la fautive a confié qu’elle comptait écouler sa marchandise aux abords des lycées et autres endroits où les timbres fiscaux sont demandés. Elle déclare aussi que c’est la première fois qu’elle s’adonne à cette activité, et serait une revendeuse de pneus pour véhicules, couramment appelés « France au revoir ». Dame Bara/Zaré Barkissa est mariée et mère de trois enfants, avec pour résidence la ville de Milan, en Italie. Elle sera conduite devant le Procureur du tribunal de grande instance de Ouagadougou dans les brefs délais, pour répondre de ses actes. Les forces de l’ordre ont encore rappelé les numéros verts que sont le 17, pour la police nationale, le 10 10, pour le CNVA, et le 16, pour la gendarmerie, afin de signaler tout agissement ou activité suspect.

Claire Lebœuf