"Depuis le jeudi 18 mai 2017, des graves incidents opposent des populations du département de Ténado dans la province du Sanguié à des membres de groupes d’auto-défense dénommés Kogl-wéogo.
A la date de ce jour 20 mai 2017, les affrontements ont causé la mort de cinq personnes et fait une dizaine de blessées.
Le gouvernement déplore les pertes en vies humaines et présente aux familles éplorées ses condoléances les plus attristés. Il souhaite un prompt rétablissement aux blessés.
Par ailleurs, il condamne fermement ces incidents et appelle les populations à la retenue et au respect strict de la loi.
Dans le souci de restaurer le calme et la paix, toute activité des groupes d’auto-défense Kogl-wéogo ou de toute autre dénomination d’auto-défense dans les provinces du Boulkiemdé et du Sanguié est strictement interdite jusqu’à nouvelle ordre.
Des instructions ont été données aux forces de sécurité pour assurer la protection des personnes et des biens.", indique samedi un communiqué du ministre de la Communication Rémi Fulgance Dandjinou.
En rappel, les groupes d'auto-défense, nés en grande majorité en 2016, sont le fait de populations rurales, exaspérées par la montée du grand banditisme.
Cependant très vite les organisations de défense des droits humains et les magistrats, ont attiré l'attention de l'État sur les méthodes cruelles qu'ils emploient pour soutirer des aveux aux présumés voleurs.
Malgré les mises en garde du gouvernement, les Koglweogo ont multiplié les bavures et plusieurs "détenus" ont succombé entre leurs mains.
Agence d'information du Burkina