C'est un coup de filet que le commissaire principal de police Joseph Toni et ses hommes del'arrondissement de Nongr Masson ont réalisé en mettant la main sur des braqueurs, leurs complices et les receleurs. Ce groupe écumait les régions du Centre, du Plateau central et du Centre Nord. Tout est parti selon la police, de la plainte enregistrée à la suite du braquage d'un magasin le 14 novembre dernier à Mogtédo dans la province du Ganzourgou, région du Plateau Central. Un braquage opérégrâce à un fusil kalachnikov, un pistolet automatique et un fusil de chasse et qui s'est soldé par la mort d'une personne et un blessé et ont emporté une somme de près de dix millions et des cartes de recharge des trois opérateurs de téléphonie mobile au Burkina d'une valeur de 4 100 000 de francs CFA. Les enquêtes des hommes du commissaire Toni ont permis de procéder à l'interpellation du groupe qui a mené cette attaque du 14 novembre dernier. Un groupe composé de Amadou Sawadogo, 24 ans, sans profession, de Désiré T Somé, 24 ans, sans profession et de Souleymane Pafadnam, 28ans, employé de commerce considéré comme le chef de la bande. Ils opéraient les régions du Centre, du Centre Nord et du Plateau central. L'arrestation des trois a permis de mettre aux arrêts trois autres membres du groupe qui sont Moumouni Badhio, 45 ans cultivateur et père de 10 enfants, de Ratodo dit Nestor Compaoré, 19 ans, cultivateur et de IssakaTapsoba, 26 ans, employé de commerce. Ce groupe a à son compteur selon les aveux de ses membres obtenu par la police plusieurs attaques à main armée.
Les domiciles d'un féticheur, d'un conseiller municipal et d'un chef coutumier lieu de cache d'armes
Un féticheur qui faisait des rituels avant chaque opération du nom de Pamipouloumdé Compaoré, 60 ans, père de 07 enfants, le chef coutumier du village de Rimalgré dans le département de Méguet région du Plateau central Amado Ouédraogo, 45 ans, père de cinq enfants chez qui les délinquants cachaient leurs armes ont été mise aux arrêts pour complicité avec les braqueurs. Le conseiller municipal Pegdwoaga Compaoré, 61ans, père de 16 enfants est aussi membre de la bande puisque sa cour servait de cache d'armes pour les braqueurs selon les explications du commissaire principal de police Joseph Toni. Joseph Sawadogo, 37 ans, cultivateur est aussi aux arrêts pour les mêmes motifs que le conseiller municipal et le chef coutumier.L'enquête a aussi permis à la police de Nongr Masson d'interpeller Abdoulaye Ouédraogo, SayoubaLankouandé et Ousmane Zongo tous des commerçants comme étant des receleurs des cartes de recharge volés. Au bout de l'enquête, une vingtained'armes constituées de pistolet automatique ou de fabricationartisanale, de fusils de chasse, des munitions de kalachnikovs, de douze cartouches de fusil de chasse et de douille de fusil de chasse ont été saisies avec tous els interpellés, les braqueurs et leurs complices.
Bande constituée de deux groupes : un au Burkina et un autre en Côte d'ivoire
Une voiture de marque ToyotaCorolla qui a acheté à Lomé au Togo leur permettait de mener leurs opérations, huit motos dont trois Yamaha 135, deux sacs d'écoliers et six reçus de transfert d'argent sont d'autres biens saisis chez les malfrats. Des reçus qui prouvent en plus des auditions que la bande de délinquants est constitué de deux groupes. L'un basé au Burkina Faso et l'autre en Côte d'ivoire. « Ils ont braqué le magasin à Mogtédo et le préjudice causé est de l'ordre d'une trentaine de millions de francs CFA. Ils ont envoyé une partie du butin à l'autre groupe qui est en Côte d'ivoire. Ceux de là-bas qui sont estimés à quatre personnes les ont renvoyés. Et quand on les interpelle, ils soutiennent que ce sont leurs parents qui leurs ont envoyé alors que l'argent a quitté ici pour aller et revenir. En ce moment ils font le partage entre ceux qui sont en Côte d'ivoire et ceux qui sont au Burkina Faso » explique le commissaire de police Toni de l'arrondissement de Nongr Masson.
Une partie des biens restitués à leurs propriétaires
Du fait de cette situation, l'un des chefs de bande sentant l'étau se resserrer autour a traversé la frontière et se trouve en Côte d'ivoire a ajouté le commissaire Joseph Toni. Des biens saisis, il y a une somme d'argent à hauteur de 2 055 000 francs CFA, soixante-trois portables, des cartes de recharge d'une valeur de 176 000 francs CFA et deux motos Yamaha 135 dont les propriétaires ont déjà été identifiés vont être restitués aux victimes selon la police.
HB
