Les forces de défense et de sécurité burkinabè continuent de fouiller dans la zone de l’attaque terroriste, située sur l’avenue Kwamé N’Krumah, au centre de Ouagadougou. C’est que nous avons appris, hier dimanche 17 janvier 2016, dans la soirée, lorsque nous y avons fait un tour aux environs de 18 heures. Sur place, l’on pouvait voir quelques badauds en train de regarder les lieux du drame à distance.
Les barrières de la police et de la gendarmerie, précédemment situées à environ 500 mètres, hier samedi, ont été rapprochées de quelques dizaines de mètres. Cependant, il est toujours difficile de s’approcher davantage des endroits où il y a eu l’attaque, à savoir Splendid Hôtel et le restaurant Cappuchino qui se font face. Seuls les journalistes, après présentationde documents (pièces d’identité ou carte professionnelle) peuvent s’y approcher, à une distance assez raisonnable. Les autres visiteurs ne peuvent que regarder de loin.
«Les fouilles se poursuivent dans les bâtiments environnants des lieux de la prise des otages», a confié un agent de sécurité qui était positionné, côté Nord-Est du café-restaurant Capuccino, aux environs de 17 heures 30 minutes. Le même agent, un policier, précise que les fouilles sont effectuées par des spécialistes (gendarmes et policiers) burkinabè, aidés d’experts venus de l’étranger.
Il a indiqué que l’assaut, ainsi que la libération des otages, a pris fin, depuis hier samedi.
Selon le bilan officiel et provisoire de l’attaque terroriste à Ouagadougou donné par les autorités compétentes, il y a eu 29 morts de 18 nationalités, 3 djihadistes tués, une cinquantaine de blessés civils, 4 blessés parmi les forces de défense et de sécurité, 156 otages libérés.
A l’issue d’un conseil des ministres extraordinaire, tenu samedi, vers la mi-journée, le gouvernement burkinabè a pris un certain nombre de mesures dont un couvre-feu,instauré de 23h00 à 6h00, trois jours de deuil national, à partir de ce dimanche.
Le gouvernement a aussi décidé de la création d'un comité interministériel pour formuler des propositions transversales en matière de sécurité, au plan stratégique, à moyen terme.
Alexandre TRAORE