Selon le décompte du ministre de la Sécurité Intérieure Simon Compaoré, 4 Canadiens, 3 Ukrainiens, 2 Français, 2 Suisses, 2 Portugais et un Néerlandais ont été tués -soit 14 étrangers-, ainsi que 8 Burkinabè.
D'après le décompte du procureur Maïza Sereme, 4 Canadiens, 2 Ukrainiens, une Franco-Ukrainienne, 2 Français, 2 Suisses, un Portugais, un Néerlandais, un Américain et un Libyen ont péri -soit 15 étrangers-, ainsi que 7 Burkinabè.
Parmi les sept victimes encore non-identifiées, on dénombre 3 Blancs et 4 Noirs, a précisé le procureur.
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau avait affirmé samedi soir que 6 Canadiens avaient été tués mais il est possible que parmi ces 6 morts certains figurent parmi les non-identifiés ou aient une double nationalité.
Les Etats-Unis ont annoncé dans la matinée la mort d'un de leurs ressortissants.
En outre, trois jihadistes, deux à la peau blanche et un à la peau noire ont aussi été tués, selon le ministre.
Au stade actuel de l'enquête, on ne peut pas savoir le nombre exact de jihadistes, a souligné Simon Compaoré, interrogé sur les témoignages faisant état d'un nombre plus important que trois. Le ratissage continue, 129 hôtels ont été fouillés, a-t-il ajouté.
Concernant l'enquête, les jihadistes sont allés prier dans une mosquée derrière l'hôtel, une mosquée communément appelée Wahabiya, a-t-il déclaré, évoquant la possibilité que les jihadistes aient procédé à un repérage des lieux peut-être avec des complicités.
Le café Cappuccino, où il y a eu le plus de victimes, est un coin fréquenté par des étrangers. Si l'intention était de faire suffisamment mal aux étrangers, c'est là où on peut en trouver un nombre conséquent, a-t-il poursuivi.
Les jihadistes sont arrivés avec trois véhicules. Et ce sont eux qui y ont mis feu pour brouiller les indices, a-t-il ajouté.
Douze enquêteurs français - six gendarmes et six policiers - sont arrivés dimanche pour aider à mener l'enquête, selon une source diplomatique.
L'attaque a été revendiquée par le groupe jihadiste Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi), qui l'a attribuée au groupe Al-Mourabitoune du chef jihadiste Mokhtar Belmokhtar, selon SITE, une organisation américaine qui surveille les sites internet islamistes.