En attendant ce bilan officiel, nos sources révèlent qu’il serait particulièrement lourd: une quinzaine de morts (12 soldats, un gendarme et un policier). Après l’attaque terroriste de Ouagadougou du début de l’année, c’est le décompte macabre le plus élevé. Les assaillants, dont on imagine d’où ils sont venus, étaient armés de lance-roquettes et de mitrailleuses de 12,7 mm. L’intention était véritablement de faire un massacre. Et pour des éléments probablement surpris comme d’habitude, le bilan ne pouvait être autre.
A présent que les attaques deviennent récurrentes et montent en puissance, notre Armée et ses dirigeants doivent savoir que nous sommes entrés de plain-pied dans cette ‘’3ème Guerre mondiale’’ qui a commencé depuis le 11 septembre 2001.
La politique de l’autruche pratiquée dans bon nombre de pays africains empêche une formation réelle et efficace des effectifs militaires. Nous-mêmes citoyens civils ne sommes pas des professionnels de la sécurité mais nous constatons au quotidien que les contrôles sur les grands axes routiers ne sont que des opérations de routine qui exposent non seulement ceux qui contrôlent mais, pire, les honnêtes citoyens qui sont contrôlés. Le tableau est le suivant: deux hommes armés, armes baissées, s’approchent du véhicule et demandent à vérifier les documents d’identité et du véhicule, un 4X4 est stationné sous un arbre avec des hommes en tenue qui jouent aux cartes et donnent dos à la route.
Dans une situation de ce genre, si un présumé terroriste se présente, bien entendu, le bilan ne peut qu’être lourd ! Puisqu’il n’y a pas de couverture sécuritaire de ceux qui sont en train d’effectuer les contrôles. IL faut donc un minimum de sérieux dans tous ces genres de vérifications. C’est le sérieux qui nous manquent mais pas mes moyens car les assaillants n’attaquent pas avec des drones mais avec de simples kalachs.
Nos vaillantes forces de défense et de sécurité savent relever les défis. L’Armée du Burkina Faso a toujours été une terreur. Nous, populations, nous le savons. Il faut simplement que nous nous mettons à l’esprit qu’il s’agit d’une guerre sans ligne de front (elle aura sûrement bientôt un nom), mais notre vaillante armée doit savoir que nous sommes en plein dans cette guerre.
Les Echos du Faso