Attaque à Inabao : Un rescapé témoigne

| 19.01.2016
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Attaque à Inabao : Un rescapé témoigne
© DR / Autre Presse
Attaque à Inabao : Un rescapé témoigne
Dans l’après-midi du vendredi 15 janvier 2016, aux environs de 14h45, un véhicule de la Gendarmerie de Tin-Akoff, avec à son bord 5 gendarmes et 4 civiles, est tombé dans une embuscade à Inabao, dans le Sahel. L’attaque conduite par au moins 6 assaillants non-identifiés a fait 2 morts sur place et 2 gendarmes blessés.


Un véhicule calciné sous lequel se trouve un corps lui aussi calciné, tel est le spectacle désolant et choquant auquel nous avons assisté à notre arrivée, à 8h30 à Inabao, village situé à une quarantaine de km de la commune de Tin-Akoff.

Ce véhicule et ses 9 occupants revenaient d’une mission d’attribution de boutiques communales au marché du village d’Inabao. C’est à 6 km de ce lieu que le président de la délégation spéciale de la mairie de Tin-Akoff, 3 autres personnes et 5 gendarmes sont tombés dans une embuscade meurtrière. Selon des témoins oculaires, un engin a explosé après le passage de la voiture. Suite à cela, les assaillants qui étaient au moins 6 embusqués derrière une touffe d’herbe ont commencé à tirer sur le véhicule à la kalachnikov et particulièrement sur le réservoir. Ce qui a mis le feu au véhicule. Les gendarmes à bord du véhicule ont riposté. Permettant ainsi aux occupants de sortir à temps du véhicule.

Les assaillants auraient poursuivi leur offensive en tirant à la roquette sur la voiture. A.A.A, l’un des rescapés de l’attaque, témoigne : « Les tirs venaient du côté du chauffeur. Puis les gendarmes qui nous accompagnaient ont ouvert le feu. C’est pendant ces échanges que les assaillants ont lancé un engin explosif qui a soulevé la poussière. Nous avons profité de cette situation pour sortir du véhicule. Après cela, j’ai demandé à un jeune qui était dans les environs de m’indiquer un endroit où je pouvais avoir le réseau pour appeler. Celui-ci m’a montré un arbre sur lequel, j’ai pu appeler le chef de la brigade. » Il précise que les soldats sont arrivés au bout de 45 minutes, mais que les assaillants avaient déjà pris la fuite à motos, en traversant le fleuve Beli situé à 2 km de la frontière du Mali.

Ces assaillants ont ainsi laissé derrière eux, 2 morts dont un gendarme qui a été inhumé ce dimanche au cimetière militaire de Dori. Et 2 blessés, tous des gendarmes.

Joseph BAMBARA,
collaborateur

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