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Arrestation d'Amédée et de sa bande : Il se serait évadé avec Bala le Pétrolier

| 13.02.2015
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Arrestation d'Amédée et de sa bande : Il se serait évadé avec Bala le Pétrolier
© DR / Autre Presse
Arrestation d'Amédée et de sa bande : Il se serait évadé avec Bala le Pétrolier
Le commissaire de police de l'arrondissement de Nongr-Maasom, Joseph Toni, a présenté aux journalistes, un réseau de braqueurs, démantelé dans la ville de Ouagadougou, le 11 février 2015. Le réseau est composé de 9 délinquants avec comme chef, Amédée Zongo, celui-là même qui se serait évadé avec Bala le Pétrolier, ainsi que les 3 receleurs. Ils ont tous été mis aux arrêts, sauf un seul, en la personne de Wilfried Traoré, qui est toujours en cavale.

 

«Tous les jours pour le voleur, un jour pour le propriétaire», dit la missive. Et elle doit donner à réfléchir à la bande de Amédée Zongo, désormais aux arrêts. Cette association de malfaiteurs écumait et traumatisait les populations de Ouagadougou, depuis un certain temps.

Informé, dans l'anonymat, de la présence au quartier Tanghin, d'individus s'adonnant à des actes de vol par une source que la police juge digne de foi, une enquête fut ouverte. Laquelle enquête a permis de mettre la main sur Ismaël Ouédraogo, un employé de commerce de 24 ans, en possession d'un pistolet automatique, acquis à Bolgatenga au Ghana, en échange d'une moto volée à Ouagadougou.

Ce dernier a reconnu plusieurs cas de vol à main armée et déclaré faire partie d'une bande qui a déjà agressé un citoyen à la cité 1200 logements et emporté une moto Nano, plus un portable.

Les investigations vont permettre à la police de l'arrondissement de Nongr-Maasom de mettre la main sur Wentin Nikiéma, âgé de 18 ans et le chef du gang, Amédée Zongo, âgé de 28 ans.

Le chef du gang est un repris de justice qui avait déjà été condamné à 8 ans de prison ferme par le Tribunal de grande instance de Ouagadougou pour vol à main armée. L'intéressé, cependant, n'a purgé que 3 mois de prison, avant de s'évader le 18 octobre 2014 de la Maison d'arrêt et de correction de Ouagadougou, en compagnie de Moussa Diakité alias Bala le Pétrolier.

Amédée Zongo a été interpellé le 6 février 2015, au secteur n°17, après une lutte engagée entre lui et les éléments de la police qui ont été obligés de tirer sur sa jambe, lorsqu'il a tenté d'utiliser son arme. Il a aussi reconnu plusieurs cas de braquage et de vol à main armée dont celui de la station Total de Dassasgho.

«Il a reconnu être l'auteur de plusieurs cas d'attaque à main armée, en compagnie de Wilfried dit Wili et s'être évadé de la MACO, au même moment que Bala le Pétrolier et une troisième personne, surnommée Encaisseur», a révélé le commissaire Joseph Toni à la presse. Interrogé sur les conditions d'évasion de Amédée Zongo avec le nommé Bala le Pétrolier, le commissaire de police préfère garder le silence pour laisser la justice répondre.

Oumarou Kouanda, 19 ans, Abraham Traoré, maçon, 21 ans, Wahabou Savalé, employé de commerce, 25 ans, Gaël Bassolet, bijoutier, 27 ans, Boubacar Diallo, employé de commerce, 25 ans, Aboubacar Dicko, 18 ans, font partie également de cette bande de malfaiteurs.

Au titre des receleurs, la police a présenté Boukaré Koanda, employé de commerce, 25 ans, Tiko Soré, cordonnier, 44 ans, et Issouf Compaoré, employé de commerce, 29 ans.

Le butin de ces présumés malfrats était composé de deux motos Vegas ZR, d'une moto Crypton 070, d'une moto 135i, d'une moto Taurus, d'une moto Spark Nano et d'une autre Spark 115i.

Deux pistolets automatiques de calibre 7,65 mm, 08 cartouches de PA 7,65 mm, un sac d'un kilogramme de cannabis, deux bouteilles de gaz et deux machettes avec des traces de sang de leurs victimes ont été retrouvés avec les malfrats.

Selon la police, la bande sévissait dans la violence, en traumatisant ses victimes. Au total, 7 de leurs victimes se sont présentées aux services de la police.

La bande s'est manifestée aux 1200 logements, au marché de la cité An II, à la station Total de Dassasgho et dans plusieurs autres zones de la ville de Ouagadougou. «Le 2 février 2015, Amédée Zongo et Wili ont agressé une dame à Somgandé et ont emporté sa voiture Mercedes, son arme, une somme d'argent, un ordinateur portable et deux téléphones portables. 48 heures après, ils ont fait un accident, en heurtant la bordure du rond-point devant l'Ecole nationale de police. Lorsque les usagers et les élèves de l'ENP ont accouru pour les sauver, de peur de se faire reconnaître, le nommé Wili a tiré un coup de sommation avec son PA 7,65mm. Une moto d'un usager qui fuyait, suite au coup de feu, a été retirée par ces bandits dans leur fuite», a souligné le commissaire.

Ils sont allés braquer un employé de commerce et ont emporté une somme de 345 000 FCFA avec des cartes de recharge d'une valeur de 75 000 FCFA.

Le nommé Wilfried Traoré est toujours en cavale et le commissaire promet son arrestation. C'est pourquoi la collaboration de la population est plus que jamais sollicitée.

Au cours de cette conférence de presse, vu que ce sont des malfrats dangereux, qui ne se sentent pas inquiétés et les menaces proférées, certains se demandaient pourquoi ne pas les condamner à mort. Ce qui pose du coup, la problématique de l'abolition de la peine de mort.

Dans l'ensemble, le constat qui se dégage est que la plupart de ces présumés malfrats passent rarement la totalité de leur peine en prison. En ce qui concerne le nommé Wilfried Traoré, il n'aurait jamais eu à passer un an en prison. Il s'est chaque fois évadé et semble être le plus expérimenté, puisqu'il est dans les attaques à main armée ou braquages, depuis plus de 10 ans, selon la police.

Ils devront être déférés devant le parquet. Wait and see.

Yakoub BORO

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