Sécurité alimentaire au Burkina Faso : La culture de contre-saison comme alternative

| 05.03.2014
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Sécurité alimentaire au Burkina Faso : La culture de contre-saison comme alternative
© DR / Autre Presse
Sécurité alimentaire au Burkina Faso : La culture de contre-saison comme alternative
Le ministre ne charge de l'Agriculture, Mahama Zoungrana est allé visiter le samedi 1er mars 2014, les plaines irriguées de la région du Centre-Sud. Par cette tournée, l'autorité entend encourager les producteurs et requérir leurs préoccupations dans le cadre les cultures de contre-saison.

Le Ministère de l'agriculture et de la sécurité alimentaire (MASA) fait de la lutte contre la malnutrition et l'insécurité alimentaire, son cheval de bataille. Pour booster le déficit de production agricole au Burkina Faso, la vulgarisation de la culture de contre-saison est encouragée par les autorités commises à la tâche. La visite d'encouragement et de sensibilisation des acteurs du monde agricole effectuée par le ministre en charge de l'Agriculture, Mahama Zoungrana, dans la région du Centre-Sud le samedi 1er mars 2014, en est une parfaite illustration. D'un site à un autre, le premier responsable du département a, de part et d'autre, apporté le soutien aux populations riveraines. Accompagné de ses proches collaborateurs, ainsi que des techniciens de son ministère, Mahama Zoungrana a sillonné des parcelles de diverses cultures maraîchères comme des plans de chou, d'oignon, de gombo, de piment et bien d'autres potagers. Egalement des champs de plantes fruitières (papayers, orangers etc.) ont retenu l'attention des visiteurs du jour. Par ce périple, le ministre a pu constater de visu les réalités auxquelles les promoteurs font face. Tour à tour, les producteurs ont exposé au ministre leurs préoccupations du moment. La plupart du temps, ce sont les mêmes problèmes d'un champ à un autre. Il s'agit notamment de la problématique de l'écoulement des récoltes, la question de la conservation des produits, l'acquisition des insecticides phytosanitaires étant donné que la maladie des plantes est l'un des handicaps majeurs des producteurs. Pour le promoteur, Boureima Compaoré, cette visite est une occasion d'échanger avec le ministre sur les grands défis qui se posent aux paysans de la saison sèche. Avec ses quatre ouvriers et ses deux femmes, il dit récolter deux fois par an sur une superficie d'environ 5 hectares de plantes fruitières et son bénéfice est estimé à 5 millions F CFA par récolte. Il collabore avec des partenaires internationaux et des entreprises de fabrication de jus de fruits. Cependant la maladie des plantes demeure sa première préoccupation. Le ministre qui a dit avoir pris bonne note, a rassuré les acteurs de l'accompagnement du gouvernement dans l'atteinte des objectifs pour le développement.

Des sites de production reluisants

« Nous sommes venus saluer et encourager le travail que ces promoteurs qui depuis un certain temps, œuvrent pour produire divers spéculations agricoles en saison sèche ». Les visiteurs qui se sont réjouis de la florescence de ces espaces aménagés ont vivement galvanisé les personnes travaillant sur les plaines et leur ont indiqué de les épauler pour leurs besoins. « Nous avons reçu des populations les problèmes auxquels elles sont confrontées qui sont entre autres, l'ensablement des points d'eau, les problèmes des infrastructures de stockage, l'acquisition des engrais etc. ». Etant donné que la culture maraîchère est récoltée à une période où les animaux sont en divagation, il faut donc des unités de conservation, de transformation, en attendant le moment propice à la vente. Les techniciens du MASA indiquent que le résultat est encourageant et qu'à cette allure, le pays pourra être alimentairement autosuffisant dans les années à venir. Les difficultés liées aux attaques parasitaires qui ont été signalées verront, à en croire le ministre, des solutions. « Dans un bref délai, nous allons envoyer des experts pour faire des prélèvements afin de voir quels sont les traitements adaptés à l'éradication de ces parasites », a indiqué M. Zoungrana. Seulement, il a souhaité que les producteurs restent engagés et puissent écouter les conseils des agents techniques d'agriculture. Le ministre a par ailleurs, informé que le gouvernement a, au dernier conseil des ministres, pris des mesures fortes par rapport à la promotion des produits locaux, mais cela, a-t-il précisé, nécessite un travail en amont avec l'ensemble des acteurs œuvrant dans le secteur agricole. Après chaque escale, le ministre, avant de prendre congé de ses hôtes, offre du matériel aux promoteurs organisés souvent en groupements. Des charrettes, des motopompes, des pioches ainsi que des intrants agricoles ont été remis aux producteurs de chaque site visité.

Wanlé Gérard COULIBALY
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