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Situation chaotique à l’hôpital Yalgado : Des révélations troublantes

| 06.06.2017
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27 Juin 2016 - Sit in au Centre hospitalier régional (CHR) de Koudougou: . Le corps médical et le personnel dénoncent la mauvaise gestion du directeur général de l'hôpital de l'amitié Tadjoa Yonli. Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
© DR / Autre Presse
27 Juin 2016 - Sit in au Centre hospitalier régional (CHR) de Koudougou: . Le corps médical et le personnel dénoncent la mauvaise gestion du directeur général de l'hôpital de l'amitié Tadjoa Yonli. Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
Le Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU-YO) fonctionne dans une situation chaotique. L’annonce a été faite par la sous-section du Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) du Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU-YO), lors du point de presse qu’elle a animé ce vendredi 2 juin 2017, dans l’amphithéâtre de l’hôpital.

Le Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU-YO) est gravement malade. C’est la conclusion que nous avons tirée du point de presse, animé par la sous-section du Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA), ce vendredi 2 juin 2017. Si on en croit son secrétaire général, Hamadi Konfé, le centre hospitalier rencontre d’énormes difficultés, qui l’empêchent de mener à bien sa mission. A titre d’exemple, il confie que ladite institution est un hôpital dont les capacités d’accueil sont dépassées, obligeant à hospitaliser les malades surtout en situation d’urgence dans les couloirs et à même le sol. Les services d’urgences, à savoir médicales, pédiatriques, chirurgicales et gynéco-obstétricales sont concernés par cette situation, a-t-il soutenu. Selon ses informations, les services manquent de tout, y compris parfois du minimum. «Les pannes fréquentes d’équipements, les ruptures de consommables et de réactifs» ne sont que le début d’une longue liste, a-t-il indiqué. Il révèle aussi qu’: «en ORL, panne de l’endoscope et manque de pinces pour extraire les corps étrangers, en ophtalmo, panne de scialytiques, de chariots d’anesthésie, d’angiographe, à la grande réanimation-anesthésie, les pannes des climatiseurs, des aspirateurs muraux, des scopes, des pousse-seringues électriques, ainsi que la fermeture de la salle des grands brûlés pour manque de matériel, en cardiologie, panne des appareils à peace maker depuis 2008, en odonto stomato, la réduction du service au strict minimum pour coupure récurrente d’électricité, etc.». Pour couronner le tout, Hamadi Konfé a indiqué que des pannes au niveau des services d’imageries médicales et des laboratoires ont pour conséquences de contraindre des malades, même hospitalisés, à parcourir la ville à la recherche de services privés pour leurs examens. Il faut rappeler que ce ne sont pas que les patients qui souffrent de la présente situation. Le personnel également en souffre, si on se réfère toujours aux révélations faites par le SG du SYNTSHA qui a relevé le manque de matériels de protection, pour le personnel, ainsi que le manque d’incinérateur pour le CHU-YO.

La mauvaise foi des autorités

Le Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU-YO) est malade et le virus qui est la cause de son mal est connu. Si on s’en tient aux propos de Hamadi Konfé, les autorités sont comptables de la situation que traverse aujourd’hui, le centre. Il les accuse en effet, de mauvaise foi, car elles ne respectent pas les engagements pris, a-t-il soutenu. Il a confié qu’à deux reprises, elles ont fait des promesses qu’elles n’ont jamais tenues. Suite à cela, le SYNTSHA a tiré une leçon qui est celle-ci : «en réponse à la bonne foi du SYNTSHA et des travailleurs du CHU-YO, le Ministère de la santé et la direction de l’hôpital répliquent par le mépris et le dilatoire». Décidé à trouver un remède au mal qui s’abat sur la référence des hôpitaux au Burkina Faso, le SG Hamadi Konfé a lancé un appel aux membres du SYNTSHA. Il les a invités à se mobiliser et à se tenir prêts pour la défense de leur instrument de travail. Mais avant, il a pris à témoin l’opinion nationale de ce qu’il qualifie de, non seulement de démission des autorités vis-à-vis du CHU-YO, mais aussi, du non-respect par les autorités de leurs engagements pris, pendant les négociations.

Thierry AGBODJAN (Stagiaire)

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