Après plusieurs négociations qui ont amené les autorités du ministère de la Santé à prendre des engagements pour l’amélioration des conditions de travail des agents, c’est avec «amertume» que le Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (Syntsha) a constaté leur démission.
Le Synstha, a souligné le secrétaire général de la sous-section du CHU-YO, Hamadi Konfé, a interpellé dans une lettre le 9 avril le ministre de la Santé sur le non-respect de ses engagements pris le 8 février dernier. A l’issue de cette lettre, poursuit M. Konfé, le Syntsha a eu une rencontre avec la Direction générale, rencontre au cours de laquelle, les engagements renouvelés n’ont pas connu de suite favorable. Toute chose qui témoigne selon les conférenciers, de la «mauvaise foi» du ministre de la Santé et de la Direction générale du CHU-YO qui ne font que du «mépris et du dilatoire».
Pour Hamadi Konfé, «nous ne voulons plus d’intentions qui font dormir les gens, mais des solutions concrètes», car a-t-il insisté, le syndicat a fait preuve de patience. «C’est quand c’est chaud qu’on prend des engagements et dès que la température baisse, les autorités dorment», a-t-il fait remarqué.
Face à cette situation, le Syndicat a décidé d’accorder une fois de plus le bénéfice du doute au gouvernement, en l’interpellant au respect de ses engagements. Mais ne pouvant pas attendre définitivement, les conférenciers ont prévenu que si d’ici là rien n’est fait, «si ceux qui sont en face de nous montrent leur irresponsabilité, nousn’avons plus d’autres alternatives que d’aller en mouvement».
Notons que le gouvernement selon Hamadi Konfé, s’était engagé à fournir à l’Hôpital, des consommables, matériels de protection... Mais, a-t-il déploré, les pannes fréquentes des équipements, les ruptures des consommables et des réactifs, le manque de matériels de protection..., sont toujours un casse-tête chinois pour les travailleurs.
Egalement, poursuit-il, concernant la loi 081, elle est en exécution partiellement parce qu’il y a encore un grand nombre de travailleurs qui n’ont pas d’actes de reversement. A l’en croire, selon le chronogramme établi par les premiers responsables du ministère de la Santé, ces actes devaient être finalisés dès la troisième semaine du mois de mars. «Mais nous sommes en juin et rien n’est encore fait», a-t-il regretté.
Madina Belemviré