Que faire face à Ebola au Burkina ?

| 13.11.2014
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Que faire face à Ebola au Burkina ?
© DR / Autre Presse
Que faire face à Ebola au Burkina ?
Il ne serait pas bon que le virus Ebola fasse son apparition en cette période de situation instable que vit le Burkina Faso. Une période tumultueuse où les esprits semblent ne pas être, en tout cas pas pour l'heure, à cette maladie. Elle a pourtant fait une nouvelle victime au Mali dans la capitale Bamako. Ebola a, en effet, fait parler de lui avec une nouvelle victime dans ce pays, frontalier du Burkina. Il a eu raison d'un infirmier de la clinique Pasteur, un établissement privé de Bamako. Contaminé par un patient guinéen hospitalisé, il y a quelques semaines dans ladite clinique puis décédé, cette triste nouvelle fait inscrire le Mali sur la liste des pays touchés par le virus.


Il convient cependant de préciser que le premier cas d'Ebola dans ce pays avait été détecté à Kaye au mois d'octobre avec une petite fille originaire de la Guinée. Depuis le 28 octobre dernier, les activités relatives à la sensibilisation sur les mesures préventives contre la maladie semblent s'essouffler. Situation nationale oblige, pourra-t-on dire. Les marches avec spatules, la journée de désobéissance, l'insurrection populaire qui ont entraîné la démission forcée de Blaise Compaoré alors au pouvoir, la journée de réclamation, etc..., l'ont été pour quelque chose dans l'oubli momentané d'Ebola. D'aucuns ont considéré que cet Ebola du Burkina serait le président déchu. Le Burkina Faso, depuis ce 28 octobre, est passé à une autre page de son histoire, mais l'heure est venue de se pencher sur les mesures à même d'éviter que cette maladie ne traverse nos frontières, jusqu'ici peu regardantes à cet effet. L'exemple de celle de Faramana est patent. Car c'est à peine que les voyageurs subissent juste les contrôles de prise de température. Et ça s'arrête là.

A la frontière du Ghana, c'est une fiche qui y est remplie. Il peut donc raconter ou cocher ce qu'il veut puisque la fiche est tout simplement rangée après remplissage. Du côté de celle du Burkina, c'est un infirmier qui est assis aux côtés des policiers pour prendre, uniquement la température. Avec quel bon matériel? On ne saurait le dire. Lors de l'arrivée des pèlerins, le spectacle des mesures préventives était désolant. Deux agents de santé pour plus de 500 pèlerins avec trois (3) ou quatre (4) thermomètres pour la prise de la température. Et ces appareils, faut-il le dire, ne fonctionnaient presque pas. Nombreux sont des pèlerins qui ont échappé à ces dispositifs sécuritaires.

Les autorités ne doivent pas balayer du revers de la main une possibilité de cas d'Ebola sur le territoire burkinabè (touchons du bois!). C'est pourquoi elle doivent, même si l'urgence est ailleurs, rappeler la menace et la dangerosité de cette maladie à virus Ebola qui a fait plus de 5000 morts en Afrique de l'Ouest.

Bassératou KINDO

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