Planification familiale : L’entente des partenaires comme préliminaire

| 01.08.2016
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Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
© DR / Autre Presse
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On est tenté de dire qu’on a l’embarras du choix en matière de méthode contraceptive, tant les données de planification familiale sont diversifiées d’un acteur de promotion à un autre, c’est ce qui a occasionné la tenue d’un atelier national de consensus sur les indicateurs de la planification familiale. Cette rencontre organisée par le ministère de la Santé, à travers la direction et de la famille, en collaboration avec l’ONG JHPIEGO, le vendredi 29 juillet 2016 vise à trouver l’assentiment de tous les acteurs afin de disposer de données fiables, actualisées et acceptées de tous.


La planification familiale est un ensemble de moyens qui concourent au contrôle des naissances dans le but de permettre aux familles de planifier la naissance d’un enfant. Elle permet aux couples avoir juste le nombre d’enfants souhaités et même de décider de l’espacement des naissances. Pour veiller à cela, la communauté internationale a amené les Etats à adopter des politiques permettant de faire comprendre aux populations qu’il faut faire les enfants selon un planning afin de mieux en prendre soin, et de protéger également les mères.

Ainsi, à la conférence internationale de la population et du développement tenue en 1994, la communauté internationale, tout en soulignant l’impact de la PF sur la qualité de vie des populations, a réaffirmé l’importance et le devoir d’en assurer l’accès universel à tous les couples et individus. Au bilan, en 2014, le constat a été que la pratique a fait d’énormes progrès, mais n’a pas atteint le niveau requis, notamment en ce qui concerne son accès par tous.

C’est le cas au Burkina avec les indicateurs qui ne sont pas du tout reluisants, à en croire le Secrétaire général du ministère de la Santé, Robert Kargougou, se référant à l’enquête démographique de la santé en 2010. L’indice synthétique de fécondité s’est établi à 6,0 enfants par femme ; la prévalence contraceptive moderne est de 15°/° ; les besoins non satisfaits en matière de planification familiale sont de 23,8°/° ; le taux de mortalité maternelle reste élevé 321 pour 100 000 naissances vivantes.

Conscient de cette situation, le Burkina, à l’instar d’autres pays, a engagé des politiques pour améliorer l’accessibilité et la qualité des soins de santé en veillant sur les performances des services de prévention, de promotion et de sensibilisation.

Au nombre de ces engagements, le sommet de la planification familiale (PF), tenu en 2012 à Londres, dans le cadre de la PF 2020, le plan de relance couvrant la période 2013-2015 également élaboré avec pour objectif d’accroître la prévalence contraceptive de 15 à 25%. Ce plan, en cours d’évaluation est d’ailleurs arrivé à échéance. Il permettra de disposer d’indicateurs pour l’élaboration d’un nouveau plan pour la période 2016-2020.

L’heure est donc venue pour les différents acteurs de s’accorder sur les nouvelles données de la PF afin que les chiffres soient concordants. C’est ce qui a occasionné la tenue de cet atelier national de consensus sur les indicateurs de la PF, qui fait suite à l’une des recommandations d’un atelier tenu à Lomé sur le suivi évaluation des données de PF. Cela a pour objectif d’avoir des estimations annuelles des indicateurs de base pour suivre les progrès réalisés à l’atteinte des objectifs fixés.

Pour la directrice de la Santé et de la Famille, Ramatou Sawadogo, cette rencontre a pour objectif de trouver un consensus sur les données de PF dans notre pays « parce qu’il y a des données qui sont disparates si bien qu’on a pas de chiffres consensuels pour l’ensemble des partenaires. Pour cela un consultant utilisera toutes les bases de données qui existent en matière de collecte, et nous aurons un outil qui sera présenté et les résultats seront validés ».

Le SG du ministère de la santé a exhorté les acteurs à conjuguer leurs efforts pour avoir des données fiables, actualisées avec les différentes sources disponibles.

Ebou Mireille Bayala

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