Le coordonnateur humanitaire régional pour le Sahel, Robert Piper, a séjourné au Burkina du 17 au 21 février 2014 pour rencontrer les partenaires principaux du Burkina et échanger sur la stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel et le plan stratégique 2014-2016. Lors de cette visite au Burkina, Robert Piper a rencontré, entres autres personnalités, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale et celui de l'Action sociale et de la Solidarité nationale.
Au cours de la conférence de presse, Robert Piper a salué les efforts de soutien du gouvernement burkinabè au développement. Il a aussi indiqué qu'il y a d'énormes problèmes de sécurité humanitaire au Burkina. Environ 1,3 million de personnes sont en situation d'insécurité alimentaire, il y a des problèmes de gestion en eau et assainissement, des risques d'épidémies et la présence de 35 000 réfugiés maliens sur le territoire burkinabè, a-t-il souligné. Pour résoudre ces différents problèmes, un appel financier de 109 millions de dollar a été lancé par les Nations Unies et Robert Piper s'est dit confiant car « les amis du Burkina Faso sont réguliers ». Concernant la stratégie intégrée des Nations Unies, Robert Piper a fait savoir qu'elle concerne trois volets à savoir le soutien aux Etats et à la gouvernance, la sécurité, la gestion des frontières et la résilience. Au titre de la résilience, il a précisé qu'elle dépend de la vulnérabilité de la région et les Nations Unies sont impliquées avec des organisations comme la FAO à travers l''agriculture et le pastoral.
A côté de ce tableau sombre, Robert Piper a salué les progrès du Burkina et a fait remarquer qu'il y a une baisse considérable du taux de malnutrition qui est passé de 10,9 à 8,2% soit environ 500 000 enfants en situation de malnutrition. Ayant été touché par les problèmes sanitaires des enfants, Robert Piper a appelé les pays du Sahel à travailler ensemble de façon étroite afin de relever les défis de la région. Il a aussi indiqué qu'en la matière, le Burkina est un bon élève dans la pratique de la déclaration de Maputo qui veut que 10% du budget des Etats soit alloué au secteur agricole.
Armelle Tapsoba
ZoodoMail