Les hépatites virales constituent des problèmes majeurs de santé publique au Burkina Faso. C'est pourquoi l'association dénommée « Assaut-hépatites » a décidé d'apporter sa contribution dans la lutte contre la pathologie. Pour ce faire, elle a organisé une journée d'information et de formation sur les hépatites virales le samedi 14 décembre 2013 à Bobo-Dioulasso. A l'occasion quatre communications ont été données. Il s'agit notamment de l'« Historique et situation des hépatites au Burkina Faso », donnée par le point focal desdites maladies au Burkina Faso, le Dr Sosthène Somda. La deuxième communication sur le « Diagnostic clinique et traitement des hépatites virales » a, quant à elle, été présentée par le médecin interniste en endocrinologie au Centre hospitalier Souro Sanou (CHUSS), le Pr Macaire S. Ouédraogo. A cela s'ajoutent les communications sur le « Diagnostic biologique des hépatites virales » et l' « Apport de la médecine traditionnelle dans le traitement des hépatites virales » données respectivement par le Pr Zékiba Tarnagda et le Dr Lazare Belemnaba, tous chercheurs à l'Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS). Créée le 22 janvier 2013, selon son secrétaire général, Moumouni Armel Sanou, « Assaut-hépatites » a pour objectif de promouvoir la lutte contre les hépatites virales en générale et les hépatites B et C en particulier au Burkina Faso. Pour y parvenir, la formation et la sensibilisation des acteurs de santé sont une nécessité, a dit M. Sanou. Pour le directeur général du Centre Muraz, Pr Nicolas Méda, les hépatites font partie du grand groupe des maladies virales qui attaquent différents organes, essentiellement le foie. Et d'indiquer que concernant les hépatites B, un vaccin existe dans tous les centres de santé au Burkina Faso pour les enfants de moins d'un an. Par contre, a-t-il précisé, pour les hépatites de type C, il n'y a pas de vaccin à l'heure actuelle. « Mais nous sommes en train de trouver des traitements qui ressemblent au traitement du SIDA qui permettent cette fois de guérir l'hépatite C », a ajouté M. Meda. Mais le hic, ajoute-t-il, c'est que le coût de ces traitements reste encore très élevé.
Boubié Gérard BAYALA