Il s’agit d’une campagne de vaccination de rattrapage qui concerne les enfants âgés de 1 à 6 ans, précise le Dr Isaïe Médah, qui ajoute que le Burkina Faso est un pays à risque de la méningite, car il fait partie de la ceinture méningitique africaine.

Le pays a été le premier à introduire en 2010 une campagne nationale de masse contre la méningite à méningocoque A, au cours de laquelle plus de 11 400.000 Burkinabè ont été vaccinés. Depuis lors au Burkina Faso, on a rencontré quelques rares cas de méningite dus à cette souche, ce qui constitue une réussite extraordinaire. Le Directeur de la prévention par les vaccinations rappelle qu’il y a plusieurs types de méningite, que sont les types A, C, X, Y et W. Il confie qu’avant, le type A causait plus d’épidémie.

Raison pour laquelle le Burkina Faso a décidé, avec l’aide de ses partenaires techniques et financiers, d’introduire ce vaccin dans la routine, qui demeure le paquet de vaccin que le bébé doit recevoir normalement. Dr Isaïe Médah indique qu’il s’agit d’une séance de rattrapage, car il y a eu bien d’enfants qui sont nés après 2010. Cette campagne vise donc à rattraper le lot d’enfants qui n’avaient pas bénéficié de ce vaccin, ce qui permettra de réduire le risque de transmission au sein de catégories de personnes.

Un vaccin qui protège pendant 10 ans, au minimum...

A en croire le Dr Isaïe Médah, cette campagne a pour cible les enfants, car en majorité, 80 à 90% des enfants de moins de 5 ans contractent et parfois meurent de la méningite au Burkina Faso. La vaccination est gratuite et sera effectuée par les agents de santé dans les lieux habituels de vaccination, souligne-t-il. Selon le Directeur de la prévention par les vaccinations, il s’agit là d’un vaccin très efficace, conjugué avec des éléments de plus qui renforcent la défense de l’organisme et protègent au minimum pendant 10 ans de la méningite due à la souche A. « Si la couverture des gens vaccinés est plus grande, cela protège même ceux qui ne sont pas vaccinés. Après cette campagne, ce vaccin sera introduit dans la routine, ce qui veut dire qu’il restera gratuit », informe-t-il.

Le Dr Isaïe Médah lance un appel aux autorités politiques, administratives, coutumières et religieuses, ainsi qu’à toute la population, afin qu’ils s’engagent tous, car cela est indispensable pour le succès de cette campagne de vaccination. Par ailleurs, en plus du vaccin, la population doit également se protéger de la poussière et du vent pour éviter la méningite, conseille-t-il.

Emilienne Kaboré