Imprimer cette page

Lutte contre la malnutrition au Sahel : Handicap international injecte 500 millions de F CFA pour sauver 81 personnes

| 24.05.2016
Réagir
Lutte contre la malnutrition au Sahel : Handicap international injecte 500 millions de F CFA pour sauver 81 personnes
© DR / Autre Presse
Lutte contre la malnutrition au Sahel : Handicap international injecte 500 millions de F CFA pour sauver 81 personnes
Dori - Handicap international avec le soutien financier de la coopération belge au développement a lancé officiellement le mardi 17 mai 2016 à Dori le projet les enfants malnutris du Sahel sont stimulés, protégés, orientés et intégrés dans leur communauté devenue plus résiliente (ESSPOIR). Le projet intervient dans 4 districts sanitaires du Sahel pour une cible directe de 81 000 personnes.


Débuté en septembre 2015, le projet les enfants malnutris du Sahel sont stimulés, protégés, orientés et intégrés dans leur communauté devenue plus résiliente (ESSPOIR) s’achèvera en septembre 2017. Financé par la coopération belge au développement à hauteur de près de 500 millions de F CFA, le projet est exécuté par Handicap international dans les districts sanitaires de Dori, Djibo et Gorom-Gorom. Selon son coordinateur Clément Bagnoa, l’objectif général du projet ESSPOIR, consiste à prévenir et réduire le risque de complications et de séquelles invalidantes chez les enfants de moins de 5 ans atteints de malnutrition et/ou ayant développés un retard de développement afin de favoriser leur épanouissement dans un environnement familial serein, soutenant et protecteur. De façon spécifique, a-t-il ajouté, il s’agit de renforcer les capacités des communautés et familles des enfants malnutris à répondre à leurs besoins spécifiques. Pour ce faire, a poursuivi M. Bagnoa, en favorisera leur accès à des soins pour le développement à travers des interventions de stimulation précoce et à des mesures préventives et protectrices pour améliorer leur niveau de résilience face aux crises chroniques dans la région du Sahel. C’est pourquoi, le coordinateur du projet a dit que le nombre de bénéficiaires directs est estimé à environ 81 000 personnes. « De manière détaillée, 11 500 enfants malnutris de moins de 5 ans malnutris sévères et modérés sont attendus sur les sites ciblés sur les 2 ans, 350 enfants ont été identifiés avec un retard de développement. En plus, le projet touchera 23 000 mères, pères et tuteurs ainsi que 46 000 personnes de la famille élargie à savoir les grands parents, les sœurs, frères, tantes, oncles, cousins et neveux », a-t-il expliqué. En outre, Clément Bagnoa a souligné que pour la réussite du projet, 64 professionnels socio sanitaire dont 4 kinésithérapeutes seront sollicités y compris la contribution de 80 acteurs locaux et leaders communautaires.

15,5% de taux de prévalence au Sahel en 2015

De l’avis du représentant de Handicap International au Burkina Faso et au Niger, Philippe Allard l’ONG dans sa logique de prévention du handicap a développé avec l’appui financier de la coopération belge, le programme multi-pays mis en œuvre à la fois au Mali, Niger et au Burkina Faso. Pour une mise en œuvre optimale, il a estimé que la gestion relationnelle entre Handicap international et ses partenaires sera basée sur la contractualisation, le respect des mandats et la recevabilité. Cette collaboration, a indiqué M Allard, permettra d’assurer l’atteinte des objectifs fixés tout en assurant la pérennisation du projet dans le temps et ce au grand bonheur de l’enfant, de la femme et partant de la communauté. « Je puis vous assurer que handicap international pour sa part, mettra tout en œuvre pour travailler en bonne interaction et collaboration avec les partenaires et respecter ses engagements pour une population du Sahel épanouie. Notre souhait à terme est de voir le projet couvrir l’ensemble de la région du Sahel et son passage à l’échelle national. Mais pour y arriver l’implication de tous les acteurs à tous les niveaux et l’accompagnement des autorités est indispensable », a-t-sollicité. Quant à la représentante du de la direction de la nutrition Estelle Bambara, elle a confié qu’au Burkina Faso, la malnutrition est un problème de santé publique et la lutte contre ce fléau constitue une des priorités du ministère de la santé. C’est en ce sens qu’elle affirmé que les statistiques de 2015 indiquent que la prévalence de la malnutrition aigüe dans la région du Sahel est de 15,5% contre 10,2% au niveau national.« C’est pourquoi, Handicap international accompagne le ministère de la santé depuis 2013 à la mise en œuvre du protocole national de prise en charge de la malnutrition aigüe dans son volet stimulation physique , affective et cognitive qui permet de prévenir les séquelles invalidantes permanentes de la malnutrition », a-t-elle déclaré. C’est dans cette optique que le gouverneur de la région du Sahel le colonel Djibril Lallé a précisé le gouvernement du Burkina Faso en collaboration avec ses partenaires techniques et financiers œuvre inlassablement et avec responsabilité pour la bonne santé de la population, gage de tout développement social et économique. A l’entendre, le ministère de la santé se nourrissant de ses propres expériences et de celles des autres, travaille à mettre en application de nouvelles approches et techniques prouvées, en vue de rendre le plus efficacement possible ses interventions au bénéfice de la population. « Pour ce qui concerne la malnutrition, ses conséquences retentissent négativement sur la santé, l’éducation et la production surtout chez les groupes les plus vulnérables que sont les femmes et les enfants de moins de 5 ans. C’est pour cela, qu’une prise en charge complète, holistique et pluridisciplinaire de la malnutrition s’impose », a-t-il préconisé.

Souaibou NOMBRE
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Publicité Publicité

Commentaires

Publicité Publicité