La période d’harmattan, est la période de vulnérabilité à la méningite. C’est la période de haute transmission. Elle est caractérisée par le vent et la poussière qui favorisent la contamination. Parce que la transmission se fait par l’air qu’on respire. Le Burkina Faso fait partie des pays fréquemment touchés par la méningite. La méningite est une maladie qui ne se transmet de personne à personne par des sécrétions provenant de la gorge ou les narines. Ces sécrétons rejetées par les malades sont transportées par les vents et poussières et favorisent ainsi la dissémination de la maladie. Mais, la méningite peut être évitée si certains comportements sont observés. Ainsi, il faut éviter la poussière autant que possible, et protéger les enfants à la poussière. Autre remède de grand-mère : appliquer du beurre de karité dans les narines pour éviter qu’elles ne se dessèchent. Une astuce aussi est d’arroser la cour ou la maison avant de les balayer.
« Tout le monde peut contracter la maladie. Mais les personnes les plus vulnérables sont les enfants de 0 à 5 ans et les femmes enceintes », affirme Amadou Traoré, infirmier diplômé d’Etat. Il faut savoir que le vaccin contre la méningite est gratuit pour les enfants de 0 à 5 ans. Ce vaccin permet de prémunir cette couche faible de la population contre la maladie. La méningite est souvent confondue avec certaines maladies comme le paludisme, parce qu’elles ont quelques symptômes en commun, comme la fièvre, les maux de tête, etc. De ce fait, les malades ne se présentent pas vite au centre de santé, et dans la plupart des cas, ils font de l’automédication contre le palu. Quand ils viennent au centre de santé, c’est à un stade très avancé. Il est donc conseillé de se rendre dans un centre de santé le plus tôt possible en cas de fièvre, toux... Selon Docteur Cheick Ouattara au Centre hospitalier universitaire Souro Sanou (CHUSS), « ceux qui viennent tôt, s’en sortent bien sans séquelle. Mais, ceux qui viennent tard peuvent être soignés, mais avec des séquelles. Cela va dépendre du germe en cause ». Depuis le début de l’année, « nous n’avons reçu que trois cas de méningites chez les adultes au CHUSS », rassure Dr Ouattara.
SEDOUNGO Phoebé (Stagiaire)