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L’ONG Terre des Hommes lance un projet de télémédecine pour lutter contre la mortalité infantile

| 17.01.2014
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L’ONG Terre des Hommes lance un projet de télémédecine pour lutter contre la mortalité infantile
© DR / Autre Presse
L’ONG Terre des Hommes lance un projet de télémédecine pour lutter contre la mortalité infantile
L'ONG Terre des Hommes-aide à l'enfance au Burkina Faso a lancé son projet Integrated e-diagnostic Approach (IeDA), le 15 janvier 2014 à Ouagadougou. Présidée par le ministre de la santé, Lené Sebgo, la cérémonie a permis aux promoteurs d'exposer les principaux objectifs dudit projet.

Offrir 400 tablettes électroniques équipées d'une carte Sim et d'un logiciel pour améliorer les diagnostics posés par les infirmiers en brousse.
Tel est le concept innovant dénommé Integrated e-diagnostic Approach (IeDA), (en français Approche intégrée de e-diagnostic) mis en place par la fondation suisse Terre des hommes-aide à l'enfance au Burkina Faso et le ministère de la santé. Le lancement de ce projet d'une durée de 4 ans est intervenu, le mercredi 15 janvier 2014 à Ouagadougou. Présentant le concept, le représentant de Terre des hommes, David Kerespars, a indiqué que le programme IeDA, basé sur les technologies de l'information améliorera la qualité de prise en charge des enfants de moins de 5 ans dans spécifiquement les régions du Nord et de la Boucle du Mouhoun. « Il va permettre chaque année d'offrir de meilleurs soins à plus d'un demi-million d'enfants de moins de 5 ans pour faire reculer la mortalité de cette frange très fragile » a expliqué M. Kerespars. Et d'ajouter que Terre des hommes a équipé depuis 2011 une centaine de centres de santé de la région du Nord d'un Registre électronique des consultations (REC). Celui-ci a permis selon lui d'améliorer l'utilisation de la Prise en charge intégrée des maladies de l'enfant (PCIME), un concept lancé en 1990 par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). « Connecté au réseau de téléphonie mobile, le REC devra permettre aux infirmiers d'être reliés, quasiment en temps réel, à l'hôpital de leur district et à ses équipes cadres », a indiqué le présentateur. Par ailleurs, David Kerespars a souligné que plus de 200 infirmiers burkinabè ont été formés à l'utilisation du REC et 300.000 consultations enregistrées. La Fondation Bill et Melinda Gates, qui a injecté plus de 5 millions de dollars dans ce plan, représenté par Enric Jane, a fait des recommandations pour la bonne mise en œuvre du programme. Il faudra de son avis qu'il y ait un effort de coordination et d'intégration avec d'autres initiatives dans le pays. « Je crois qu'il y a une grande opportunité d'intégrer l'innovation de ce projet avec le travail autour du financement basé sur les résultats que le ministère de la santé est en train de mettre en place avec la banque mondiale », a exhorté M. Jane.


REC-PCIME dans les districts de Tougan et Seguénéga

L'objectif selon lui est d'aider les Centres de santé et de promotion sociale (CSPS) des deux régions concernées, à améliorer la qualité de leur travail et aussi donner l'information appropriée aux équipes cadres des districts afin qu'ils puissent bien mener leurs activités de suivi et de supervision. A l'entendre, le souhait de la Fondation Gates est de contribuer à l'effort du gouvernement burkinabè et des partenaires techniques et financiers pour améliorer la qualité des soins offerts aux enfants de 0 à 5 ans et ainsi accélérer l'atteinte des objectifs du millénaire pour le développement. Dans son intervention, le représentant du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), Marc Rubin s'est réjoui de voir le projet s'enraciner au Burkina Faso.

Pour lui, l'extension et le renforcement de l'utilisation du Registre électronique des consultations dans le cadre de la stratégie de Prise en charge intégrée des maladies de l'enfant dans les deux régions est une opportunité pour booster la qualité de leur système de soin. « Les expériences d'utilisation de cet outil dans les districts sanitaires de Tougan et de Seguénéga ont montré que le respect de la démarche REC/PCIME a amélioré la qualité de la consultation curative des enfants de moins de 5 ans » a déclaré M. Rubin. Il a soutenu que cela a permis d'augmenter la couverture de la stratégie PCIME, permettant ainsi de diminuer la morbidité et la mortalité chez ces enfants. Pour Marc Rubin, l'adhésion de l'UNICEF à cette innovation visait à solliciter à Terre des hommes, l'extension du REC dans les 53 CSPS du district sanitaire de Yako dans la région du Nord. Et de poursuivre que cette demande entre dans le cadre de la mise en œuvre du projet ''The Partnership for maternal, newborn and child health'' financé par la Fondation Gates. « Engagé pour la cause des enfants, l'UNICEF reste disponible à apporter son soutien au ministère de la santé et à Terre des Hommes pour l'extension du REC dans la région sanitaire de la Boucle du Mouhoun » a rassuré M. Rubin.

De son côté, le ministre de la santé, représenté par son conseiller technique, Bocar Amadou Kouyaté s'est dit satisfait de voir son département faire un grand pas vers le numérique qui devra renforcer davantage leurs services. De son avis, IeDA est une nouvelle stratégie combinant à la fois les technologies de l'information et de la communication et une approche d'amélioration de la qualité dans la supervision et le suivi des services de santé de l'enfant. Cependant, il a indiqué qu'au-delà de la mise en œuvre du programme, une grande attention sera portée à la recherche pour confirmer et témoigner de son efficacité et de sa pertinence pour une perspective durable.

Le projet IeDA est cofinancé par la Fondation Gates, l'Initiative micronutriment (MI) et l'UNICEF pour la période 2014-2017. Terre des Hommes intervient au Burkina depuis 1987 et est soutenu par les meilleurs experts mondiaux de santé materno-infantile qui sont : London School of hygiene and tropical medecine et son partenaire burkinabè le Centre Muraz, l'University research company (URC) du Wisconsin et l'entreprise sociale de Cambridge/MA, Damagi.inc.

Gaspard BAYALA
Valérie TIANHOUN
(Stagiaire)

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