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Grippe aviaire: « Il n’y a pas de risques à consommer la viande de volaille » dixit Jocelyne Bountoulgou

| 03.04.2015
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Jocelyne Bountoulgou - Secrétaire générale du ministère des ressources animales et halieutiques
© DR / Autre Presse
Jocelyne Bountoulgou - Secrétaire générale du ministère des ressources animales et halieutiques
Le ministère des Ressources animales et halieutiques a animé une conférence de presse le jeudi 02 avril 2015 pour porter à la connaissance des populations la forte mortalité enregistrée dans l'élevage des volailles et les mesures préventives mises en œuvre.


«Il n'y a pas de risques à consommer de la viande de volaille», a confirmé la secrétaire générale du ministère des Ressources animales et halieutiques, lors de la conférence de presse du jeudi 02 février dans ledit ministère.

Selon les conférenciers, des mortalités importantes de volaille ont été enregistrées courant février-mars 2015 au niveau des élevages traditionnels et modernes dans les provinces du Kadiogo dans la région du Centre et du Sanguié dans la région du Centre-Ouest. Les investigations des services vétérinaires ont abouti à une forte suspicion de l'influenza aviaire ou grippe aviaire, confirmée par un laboratoire de référence de l'Organisation mondiale de la santé animale et de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture. Pour éviter que ce virus ne se propage, des mesures de ripostes ont été prises par le ministère. «Nous sommes dans une situation de mise en place de riposte avec des mesures qui sont très claires», a déclaré le directeur général des services vétérinaires, Lassina Ouattara. Ces mesures, explique-t-il, «vont concerner les zones du foyer, huit ménages dans le Sanguié et une ferme moderne dans le village de Mandé. Il s'agit de dispositions qui découlent de la prise d'un arrêté portant déclaration d'infection. Cet arrêté énonce un certain nombre de mesures qui concernent l'ensemble des acteurs.»

Pour Lassina Ouattara, des suspicions forts sur l'introduction des poulets en provenance du Ghana sont connus

Dans ces mesures, soutient M. Ouattara, il y a la zone d'infection ou la zone de séquestration. Pour cette zone, il s'agit de détruire et d'incinérer les cadavres qui doivent être enfouis. «Toutes les volailles qui sont vivantes dans cette zone de séquestration sont recensées et visitées», souligne-t-il avant d'ajouter que des mesures d'abatage sont également envisagées. «On recense les volailles, on les abat sous la surveillance des services vétérinaires avec un procès-verbal d'abattage. Ces abatages vont ensuite faire l'objet d'une indemnisation sur la base d'un arrêté ministériel qui fixe les taux d'indemnisation», indique Lassina Ouattara, avant de préciser que les locaux seront désinfectés sous la surveillance des services vétérinaires.
Les animaux sauvages ne seront pas écartés des mesures, car nous apprend-il, en 2006, des animaux sauvages ont été suspectés d'être à la base du virus, notamment les oiseaux migrateurs. De ce fait, dit-il, «ces animaux vont faire l'objet de visite en collaboration avec la direction de la faune et des chasses et tout ce qui est marché, foire et rassemblement sont aussi suspendus dans cette zone de séquestration.»
En plus de la zone de séquestration, il y a ce qu'on appelle la zone d'interdiction. Dans cette zone, explique Lassina Ouattara, il est interdit de faire sortir ou rentrer la volaille pendant une période de 30 jours. L'entrée ou la sortie sans autorisation des services vétérinaires est interdite.

A la question de savoir quelle est l'origine de ce virus, le DG des services vétérinaires a fait savoir qu'il est difficile de savoir exactement d'où il provient, mais des pistes existent. «Par contre, nous avons des soupçons très forts sur l'introduction des poulets en provenance du Ghana», a-t-il répondu.

Madina Belemviré

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