Fièvre Ebola: «Le Burkina n’est pas menacé, mais le risque zéro est inexistant», dixit Djamila Cabral

| 12.07.2014
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Fièvre Ebola: «Le Burkina n’est pas menacé, mais le risque zéro est inexistant», dixit Djamila Cabral
© DR / Autre Presse
Fièvre Ebola: «Le Burkina n’est pas menacé, mais le risque zéro est inexistant», dixit Djamila Cabral
La représentante de l'Organisation mondiale de la santé au Burkina, Djamila Cabral, a déclaré que «le Burkina n'est pas menacé par le virus de Ebola», à sa sortie d'une audience avec le ministre de la Santé, ce vendredi 11 juillet à Ouagadougou. Toutefois, elle reconnait que le risque zéro n'existe pas.

 

Le virus Ebola est une maladie mortelle qui sème la terreur dans les pays africains. Selon Djamila Cabral, c'est une épidémie grave d'une fièvre hémorragique qui n'est pas très habituelle. C'est la première fois que la région de l'Afrique de l'Ouest est affectée. L'épidémie, poursuit-t-elle, a commencé au mois de mars en Guinée Conakry, ensuite au Libéria et en Sierra Léone. «En ce moment, ce sont les trois pays qui sont affectés et on a compté à ce jour environ 800 cas et un peu plus de 500 décès», souligne-t-elle. Mais pour le cas du Burkina, elle a admis que le pays n'est pas menacé, même si, toutefois, elle reconnait que le risque zéro n'existe pas. Par mesure de précaution, dit-elle, le ministère de la Santé du Burkina a élaboré depuis le début du mois de mars, un plan de préparation et de réponse, pour avoir des kits de protection bien pré positionnés. «Nous travaillons ensemble pour avoir le minimum de matériel nécessaire et pour partager les informations».

Par ailleurs, elle explique que l'OMS travaille avec les pays pour contrôler l'épidémie afin d'éviter qu'elle ne se propage dans les pays voisins. «Nous sommes en train de faire un redéploiement de nos moyens. Nous avons créé un bureau à Conakry qui s'occupe de la coordination des actions dans les trois pays (Guinée Conakry, Sierra Leone, Liberia)» a-t-elle développé. Et d'ajouter: «Il faut identifier toutes les personnes qui sont rentrées en contact avec des cas pour pouvoir les suivre».

En rappel, le virus Ebola est apparu pour la première fois chez l'homme en 1976 au Soudan et au Zaïre (actuelle République démocratique du Congo). Selon l'Organisation mondiale de la santé, l'infection, avant sa transmission interhumaine, a été constatée auprès de patients ayant manipulé des chimpanzés, des gorilles, des chauves-souris frugivores, ou des singes retrouvés malades ou morts dans la forêt tropicale. Face à l'ampleur que cette maladie est en train de prendre en Afrique de l'Ouest et vu la menace qu'elle constitue pour la santé publique régionale et mondiale, l'OMS a organisé une réunion d'urgence de deux jours des ministres de la Santé et des partenaires du 2 au 3 juillet à Accra afin de trouver des solutions pour stopper la transmission en cours du virus.

Madina Belemviré

lesechosdufaso.net

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