«Il faut que vous utilisez des désinfectants, des gants et laver régulièrement vos mains avant de servir vos clients. Vos latrines aussi doivent être propres» a déclaré Isaïe Médah, directeur de la lutte contre la maladie à virus Ebola, devant une centaine de grilleurs de viande.
La fièvre hémorragique qui continue de faire des ravages en Afrique de l'Ouest peut se transmettre lors de la manipulation d'animaux porteurs du virus vivants ou trouvés morts dans la forêt.
Les personnes chargées de la manipulation de la viande crue d'animaux sauvages y compris celles chargées de la cuisson sont donc exposées.
«Nous les grilleurs et grilleuses, nous sommes considérés à tort ou à raison d'être parmi les vecteurs de la maladie» a affirmé Doumbia Mariam, promotrice d'un festival dédié à cette activité (Festigrill), ajoutant que «cette rencontre permettra d'outiller les acteurs de ce secteur sur les mesures d'hygiène afin de bien mener leur activité».
La 5è édition du «Festigrill» aura lieu du 27 au 30 novembre prochain sur le thème «Zéro Ebola au Burkina» alors que la propagation de cette «peste rouge» qui a déjà tué 2600 personnes en Afrique de l'Ouest, a contraint les autorités à reporter plusieurs autres manifestations culturelles d'envergure internationale.
«Durant 4 jours nous allons travailler à sensibiliser les grilleurs et les clients sur cette maladie.» a dit Mme Doumbia précisant que« tout grilleur qui viendra avec de la viande sauvage ou qui ne suivra pas les règles d'hygiène sera sanctionné et écarté du festival».
Le Burkina Faso n'a pas encoreenregistrer de cas de la maladie à virus Ebola. «Nous avons eu des alertes, mais à la fin il n'y a rien. Les 5 prélèvements que nous avons envoyés en France sont revenus négatifs. On s'apprête pour envoyer un autre prélèvement pour analyse» a expliqué M. Médah.
Selon Mme Doumbia, «nous sommes à Zéro Ebola, et nous voulons rester à Zéro Ebola au Burkina Faso».
« Le risque est bien réel au Burkina Faso et il faut que nous travaillons ensemble pour éviter cette menace» a conclu M. Médah.