Pour la petite histoire, le samedi 26 avril 2014, j'ai accompagné un ami au sein du district pour sa prise de tension artérielle. Il était 9 h quand nous arrivions sous le hall où des patients attendaient d'être consultés. Nous nous asseyons comme les autres sur un banc par ordre d'arrivée. Mon ami était à sa première découverte mais moi, je connaissais le district sans avoir eu l'occasion d'en connaître l'intérieur. Nous nous sommes assis à côté du bureau du major du district et à notre gauche se trouvait la salle de consultations dont la porte était fermée. Certainement que les infirmiers étaienten séance de travail avec un patient. Et tout à coup la porte s'ouvre, je me lève et m'approche du lieu. Comme pour signaler notre présence et préciser que nous sommes juste venus pour vérifier la tension. Quelle ne fut ma surprise? Je constate une salle inondée d'eau dans laquelle se trouve des lits et des bureaux. Auparavant, notre attention a été attirée par la sortie d'une patiente qui avait les pieds mouillés. Quoi de plus normal en tant que journaliste de poser des questions. «Nous travaillons dans l'eau tous les jours. Et nous sommes même fatigués d'interpeller les responsables du district» a affirmé une infirmière. Le problème c'est la tête du robinet interne qui est en panne, et ce, depuis un certain temps. L'hygiène aussi n'est guère reluisante, c'est la catastrophe est-on tenté de dire. Car le constat est triste: des sachets plastiques par-ci et par-là; des poubelles bondées, dégageant des odeurs insupportables. Les agents et les patients sont obligés de faire avec. «Vous êtes journalistes, nous vous demandons d'écrire pour que l'opinion sache dans quelles conditions nous malades, vivons ici», a lâché une patiente. En tout cas, ce qu'il nous a été donné de voir dans le district de Koudougou interpelle les autorités sanitaires et locales car ce centre de santé, au lieu de guérir, dégrade davantage l'état de santé des malades qui arrivent. La vétusté des locaux et du matériel (dans la salle d'hospitalisation il y a des lits sans martelas) laisse aussi à désirer. Le moins que l'on puisse dire est que le district sanitaire de Koudougou ressemble à tout, sauf à un lieu où des gens sont sensés bénéficier des soins dans de meilleures conditions. Aussi, on pourrait se demander ce que fait la commune de Koudougou à travers son service d'hygiène? Que deviendront nos centres de santé à l'avenir si au moment où l'Etat veut transférer (si ce n'est déjà fait)la santé aux collectivités territoriales? Vivement que des solutions soient trouvées pour assainir les locaux et placer les agents dans de bonnes conditions de travail.

Zanga Souleymane DAO

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