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Dégradation de l’environnement: du matériel pour le traitement des déchets médicaux

| 12.07.2014
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Dégradation de l’environnement: du matériel pour le traitement des déchets médicaux
© DR / Autre Presse
Dégradation de l’environnement: du matériel pour le traitement des déchets médicaux
Dans le but de contribuer à la protection de l'environnement, le ministère de la Santé a fait don d'incinérateurs et de tricycles aux structures de santé privées. La cérémonie de remise de ce matériel a eu lieu ce vendredi 11 juillet 2014 à Ouagadougou, au Secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre le sida et les IST (SP/CNLS-IST). Cette cérémonie, présidée par le directeur de cabinet du président du Faso, Topan Mohamed Sané, a connu la participation de l'ancien chef de l'Etat, Jean-Baptiste Ouédraogo, des partenaires techniques et financiers ainsi que des associations de la société civile.

C'est au total 60 tricycles aménagés et sécurisés, 6 incinérateurs, que le ministère de la Santé a remis officiellement à quatre cliniques de la ville de Ouagadougou. Deux cliniques de la ville de Bobo aussi ont bénéficié de ce don. «La présente cérémonie, de par sa nature, pourrait paraitre atypique, tant il est vrai qu'il est difficile de pouvoir faire le lien étroit entre la lutte contre le VIH et la protection de l'environnement», a souligné le SP/CNLS, Didier Bakouan. Il poursuit en expliquant que «Les déchets liés au VIH sont pour la plupart issus des activités de transfusion sanguine, de dépistage, de prise en charge médicale et d'utilisation des préservatifs». Selon lui, l'accumulation des déchets est susceptible d'influer à la fois sur les risques de transmission du VIH et sur la pollution et la dégradation de l'environnement. C'est pour cela, poursuit-il, que le ministère de la Santé, le SP/CNLS et la Banque mondiale ont initié ce projet qui rentre dans l'un des principes directeurs du cadre stratégique de lutte contre le VIH, le Sida et les IST 2011-2015. Ce principe prône la protection de l'environnement à travers la gestion des déchets liés au VIH, a ajouté le SP/CNLS.

Le directeur de cabinet du président du Faso, Topan Mohamed Sané, embouchant la même trompette, a indiqué que les déchets, quelle que soit leur nature, constituent des dangers ou des inconvénients, soit pour la tranquillité et l'esthétique du voisinage, soit pour la santé et la sécurité publiques, soit pour l'agriculture. Il a par ailleurs ajouté que les informations fournies par le ministère de la Santé montrent que pour l'ensemble du pays, la production annuelle de déchets biomédicaux est estimée à 977 tonnes à laquelle s'ajoutent environ 45 tonnes de déchets, en l'occurrence les seringues utilisées lors des campagnes de vaccination. «De ce fait, la protection de l'environnement en général et de l'assainissement du milieu hospitalier en particulier constituent aujourd'hui un impératif dans l'amélioration des conditions de vie de nos populations» a-t-il expliqué.

Le président Jean-Baptiste Ouédraogo, fondateur d'une clinique et représentant de la Fédération des associations professionnelles de la santé privée du Burkina a, quant à lui, rappelé que «l'offre de soin dans nos établissements sanitaires, publics comme privés, rime avec production de déchets biomédicaux dont la gestion demeure un challenge». C'est pour cela que Dr Ouédraogo a avoué que le plan d'action élaboré suite à l'évaluation de la contribution du secteur privé de santé se veut une réponse aux défis qui sont, entre autres, le développement du partenariat public-privé dans le cadre de la gestion bio médicale.

M. Ouédraogo a toutefois souhaité que ce projet appelle d'autres pour accompagner véritablement les établissements sanitaires privés dans leur mission quotidienne qui est d'offrir des services et des soins de qualité aux populations du Burkina Faso.

Par ailleurs, pour justifier le choix des bénéficiaires, le docteur Bakouan a souligné que: «Nous avons laissé la liberté à la fédération des structures privées d'identifier les bénéficiaires. Il y avait d'abord une volonté de participer, de contribuer et une répartition spatiale de ces structures. Je crois que c'était les grands principes qui leur ont permis de participer».

Sur la question de savoir pourquoi ils ont ciblé uniquement le secteur privé, il a répondu: «C'est un projet expérimental; après cela, si les conclusions s'avèrent utiles et propices, on va corriger et le secteur public va s'engager».

Madina Belemviré

lesechosdufaso.net

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