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Décès suspect à la maladie à virus Ebola : Le mort souffrait plutôt d’une tuberculose aigüe
Suite au décès d'un ressortissant de nationalité guinéenne qui a semé à la panique à Bobo-Dioulasso, jeudi 4 septembre à la mosquée de Diarradougou, le comité régional de crise des épidémies et la direction régionale de la Santé des Hauts-Bassins étaient face à la presse, samedi 6 septembre, pour rassurer les populations qu'il ne s'agissait pas d'un cas d'Ebola et rappeler par la même occasion les mesures préventives contre la maladie.
Jeudi aux environs de 19 heures, un homme âgé de 59 ans et d'origine guinéenne s'écroulait puis rendait l'âme dans la cours de la grande mosquée de vendredi à Diarradougou. Le défunt aurait vomi du sang avant de mourir. Ce qui a semé une panique avec à la clé la rumeur selon laquelle, il serait mort de la maladie à virus Ebola. Samedi à la conférence de presse, le comité de gestion des épidémies et la direction régionale de la Santé ont fourni toutes les informations et les vraies sur le décès du Guinéen qui vit à Bobo-Dioulasso depuis près de 3 ans maintenant.
A travers un exposé, Dr Jean-Gabin Massimbo, par ailleurs médecin traitant du défunt, est revenu sur les faits. On apprendra avec lui que le sujet souffrait effectivement de tuberculose. Jeudi soir, lorsque les services de santé ont été interpelés, des prélèvements ont eu lieu de même que la désinfection des lieux. Ces prélèvements, selon Dr Massimbo, ne présentaient aucun signe inquiétant. Le sujet, selon le directeur régional, a été traité de tuberculose et le sang qu'il a vomi était moussé, attestant effectivement une maladie d'origine pulmonaire. Tout compte fait, les premiers examens du corps, selon les médecins, ne font pas penser à la maladie à virus Ebola. Les populations peuvent donc être rassurées. De plus, le Burkina n'est pas en situation d'épidémie, même s'il s'agit du cinquième cas d'alerte dont les prélèvements ont tous été négatifs. Le centre Muraz qui reste le centre de référence à travers son représentant, rassure la population de donner l'information juste avec des preuves évidentes scientifiques. Cette conférence a mobilisé l'ensemble des responsables des services de santé, de même que les responsables religieux, précisément ceux de la mosquée où a eu lieu le décès. A leur tour, ils ont apporté des informations complémentaires sur le défunt qui fréquentait la mosquée depuis près de 4 ans. «Il était venu pour se soigner au Burkina pour après se retrouver devant la mosquée où il mendie», explique l'iman de la mosquée, Iman Diénépo Abdoul-Malick. Après l'enterrement, des dispositions rigoureuses ont été prises pour rassurer les fidèles musulmans qui peuvent prier sans crainte. Il est donc requis aux populations de se laver toujours les mains avec du savon, d'éviter les viandes sauvages...
Bassératou KINDO