Définir et coordonner les politiques du gouvernement en matière de recherche scientifique et de l'innovation pour le développement durable au Burkina Faso, telle est la mission assignée au ministère de la recherche scientifique et de l'innovation. Dans l'atteinte de cette mission, les autorités du département se sont engagées à créer des cadres de collaborations et de partenariats avec les autres centres de recherche. D'où la signature d'accord de partenariat entre le CNRST, l'IRD et le CIRAD marquant le renouvellement de leur collaboration, qui s'est déroulée le 20 avril 2015 dans la salle de conférence dudit ministère. Le Délégué Général du CNRST, le Professeur Roger Nebié a, au nom de la communauté scientifique fait le bilan des relations d'environ deux décennies qu'a eu sa structure avec l'IRD et le CIRAD. « L'IRD et le CNRST travaillent en parfaite symbiose dans plusieurs thématiques de recherche dont les secteurs du paludisme, de l'agronomie, de la nutrition, des sciences sociales et humaines etc. Ce sont des relations de collaboration à travers des projets mixtes et des appels à projets » a-t-il déclaré. Aussi dira-t-il que de nombreux chercheurs du CNRST ont été formés grâce au plateau technique du CIRAD soit à Montpellier ou dans d'autres régions. Vu l'importance de cette la collaboration pour chaque partie, le Pr Roger Nebié a souhaité que le renouvellement du partenariat soit l'occasion de s'attaquer aux défis liés aux différents thématiques de la recherche.

Entre autres perspectives du CNRST, il y a le défi de la formation des jeunes pour assurer la relève de la recherche, la question de l'adaptation aux changements climatiques, la question énergétique et la question de l'intégration de la recherche au niveau sous régional. « Ainsi, avec des équipes mixtes savamment montées, on pourrait postuler énormément à des offres internationaux pour pouvoir répondre à ces défis » a laissé entendre le DG du centre. Le Directeur général délégué de l'IRD, Jean Marc CHATAIGNER, et le Directeur délégué à la recherche et à la stratégie du CIRAD, Patrick CARON se sont accordés pour saluer ce renouveau du partenariat CNRST-IRD-CIRAD qui selon eux va permettre à chaque partenaire de profiter de l'appui de l'autre. « On peut bénéficier de l'expertise burkinabé et vice-versa ». Le Directeur général délégué de l'IRD a souhaité que cet accord soit une occasion de réflexion pour mieux relancer les stratégies dans les différents axes de recherche. Selon Jean Marc CHATAIGNER, la parfaite collaboration qui existe entre sa structure et le CNRST, a permis d'engranger plusieurs acquis. « Entre 2009 et 2014, le nombre de Co-publication a été multiplié par quinze » a-t-il cité en exemple. Pour cela, pour plus de résultats, il souhaité que les thématiques de recherche de ces deux structures (CNRST et IRD) dans la nouvelle dynamique du partenariat prennent en compte les préoccupations des populations en vue d'un mieux-être de celles-ci. Tout comme le ministre de la recherche scientifique et de l'innovation, l'ambassadeur de la France a félicité les trois structures de recherche pour cette collaboration gagnant-gagnant. De l'avis du Ministre de la Recherche Scientifique et de l'Innovation Jean Noël PODA, la recherche burkinabé n'a jamais connu de problèmes dans la collaboration avec les autres structures de recherche. Chose que l'accord de ce matin vient de confirmer. «L'IRD et CIRAD sont intégrés au niveau du CNRST sans préférence et avec le même dynamisme. Ce qui est inédit c'est le fait que plusieurs unités ensembles sur des programmes de recherche sans difficultés, avec d'aboutir à des résultats qui participent au développement » s'est étonné le ministre. Après signature et échanges de parapheurs, le ministre a remis aux responsables de l'IRD et du CIRAD plusieurs documents de base de son département que sont : la loi d'orientation, la politique nationale de recherche scientifique et de l'innovation et la stratégie nationale de valorisation de résultats de recherche et des innovations. Ainsi, le MRSI à travers ces partenariats avec aussi bien les structures de recherche du public que du privé, vise à fédérer les synergies afin que la recherche soit plus répondante aux préoccupations des populations.