Selon les derniers chiffres du Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP), parmi les cas de paludisme au Burkina Faso, les enfants de moins de 5 ans représentaient la moitié des effectifs, soit un peu moins de quatre millions.
Pour éradiquer la maladie, le Burkina Faso, soutenu par ses partenaires, a mis en place un candidat vaccin antipaludéen RTS,S, qui est une combinaison de la protéine circumsporozoïte (CS) du parasite responsable du paludisme et de l'antigène de surface du virus de l'hépatite B (HBsAg).
Les essais cliniques de phase 2 qui se sont effectués entre 2005 et 2008 ont visé à démontrer son efficacité et sécurité d'usage sur le terrain dans une population d'enfants notamment au Mozambique, en Tanzanie, au Kenya, au Ghana et au Gabon et les résultats ont été les plus prometteurs jamais obtenus par un candidat vaccin antipaludique à ce jour, indique le ministère en charge de la Santé.
Les données de ce programme d'essai démontrent que, sur les 12 premiers mois suivant l'administration de 3 doses de RTS,S, les cas de paludisme ont été divisés par deux avec environ 57% de réduction des cas de paludisme chez les enfants âgés de 5 à 17 mois et ont diminué d'environ 1/3 chez les enfants âgés de 6 à 12 semaines.
À la fin de l'étude, 4 doses de RTS,S ont fait baisser les cas de paludisme de 36% durant les 4 années de suivi chez les enfants de 5 à 17 mois et de 27% durant les 3 années de suivi chez les nourrissons de 6 à 12 semaines.
La vaccination avec RTS,S a permis une réduction des hospitalisations, de l'anémie grave, des transfusions sanguines, avec un effet plus marqué chez les enfants ayant reçu la dose de rappel.
Du point de vue de la sécurité d'emploi du produit, RTS,S a démontré dans l'ensemble un bon profil de sécurité et de tolérance pendant toute la durée de l'étude.