D’une valeur estimée à 60 millions de francs CFA, ces médicaments sont composés essentiellement d’antibiotiques, d’anti inflammatoire, d’excitants, de pommades, de déparasitant internes et externes, de la sulfadoxine, des vaccins pour animaux, de la vitamine, de la pénicilline, de l’amodiaquine, du tramadol, du diclofenac, du viagra.
Fruit d’une enquête menée par les services vétérinaires de la région des Hauts-Bassins suite à une alerte donnée par un éleveur, cette opération rentre dans le cadre de l’assainissement du marché des médicaments vétérinaires initié par l’UEMOA et qui commande chaque état membre à lutter efficacement contre tout ce qui est faux médicaments, des contrefaçons mais aussi des médicaments homologués qui ne sont pas dans le circuit réglementaire de vente selon Adama Maiga directeur de la santé publique vétérinaire de la législation au ministère des Ressources animales et Halieutique. «Nous avons eu l’information venant d’un éleveur qu’une personne vend des produits vétérinaires au marché et donne même des cartes de visites. C’est sur la base de la carte de visite que nous avons pu localiser le hangar du vendeur», a-t-il laissé entendre. Toutefois, a il fait remarquer que l’opération n’a pas été facile car à un moment donné, «une partie de la population s’est interposée». Mais grâce à la vigilance et à la promptitude de la BAC, dit-il, «nous avons pu ramasser la majeure partie de ces produits».
Produits qui selon lui, n’est d’ailleurs pas sans conséquence sur la santé des hommes mais aussi des animaux. «Si un produit est mal utilisé, les résidus vont rester dans la viande, le lait ou les œufs destinés à la consommation. Ces résidus vont s’accumuler dans l’organisme et créer des résistances et finalement l’on tombe malade» a-t-il indiqué. «Ces médicaments peuvent causer des dommages au niveau de l’organisme notamment les troubles mentaux (folie ou comportements égarés) des toxico qui provoquent les insuffisances rénales ou le cancer», a-t-il ajouté. C’est pour cela que Pierre Thomas Ouédraogo, représentant le directeur régional de la santé des Hauts-Bassins appelle les populations à la vigilance.
Selon les conférenciers, ces médicaments proviennent généralement du Cameroun, du Sénégal, de la France, de la Hollande, de la Chine ou de l’Espagne. Avant la destruction totale de ces produits, un inventaire sera fait afin d’évaluer leur coût exact. Quant aux vendeurs de ces médicaments, ils répondront de leurs actes devant les juridictions compétentes.
Cheick Omar Traoré